Pour le deuxième tour des élections législatives à Niono, deux groupements de partis politiques sont en lice. Au premier tour, 8 listes étaient en compétition. Les finalistes sont Adp-Rdpm qui a obtenu 38,27% au premier tour et RPM-Um-Rda-Sadi (37,66%). Au regard de ces chiffres on constate un écart de 452 voix entre les deux groupements qui convoitent les 3 sièges de député à pourvoir à Niono. Rappelons que l’un des candidats de la liste Adp-Rdpm en l’occurrence Boubacar Sabane Touré, est décédé après le premier tour.
Pour les joutes finales, chaque camp s’est renforcé en puisant dans les 6 autres groupements de partis politiques éliminés au premier tour. C’est ainsi que le groupement Rpm/Um-Rda-Sadi affirme avoir le soutien de l’Urd, l’Adema, la Codem, le Pcr, Fare Anka Wuli, le Cnid et Sabati 2012.
Quant à la liste Adp-Rdpm, il est soutenu par Yèlèma, Pids, Mpr et Parena. Une analyse objective des chances des 2 groupements fait pencher la balance du côté du groupement Rpm/Um-Rda-Sadi, vu le poids de ses alliés sur l’échiquier politique au plan local. Mais rien n’est encore sûr car de part et d’autre des dissidences sont annoncées. Pour l’heure, chaque groupement s’active sur le terrain avec des slogans hostiles à l’adversaire politique. Les protagonistes ne se privent pas d’échanger des propos désobligeants lors de la campagne. De quoi cultiver la haine et la discorde au sein de la population.
L’administration ne reste pas indifférente à cette dérive qui peut semer les graines de la violence dans la politique locale. C’est ainsi que le sujet a été abordé longuement mardi dernier dans la salle de conférence du cercle, à la faveur d’une rencontre initiée par le préfet du cercle et présidée par son adjoint Souleymane Sangaré. A cette rencontre qui s’inscrivait dans le cadre des préparatifs du deuxième tour des élections législatives étaient conviés les partis politiques, les chefs des services techniques, les représentants de la société civile et des services de sécurité.
Au cours de la rencontre, Souleymane Sangaré a donné toutes les informations sur les textes de loi qui régissent les élections présidentielle, législatives et communales. Il a fait un rappel détaillé sur l’organisation de l’élection : le rôle de l’administration, de la Commission Électorale Nationale Indépendante (Ceni), de la Délégation Générale aux Élections (Dge), des agents électoraux, des sanctions prévues par la loi électorale en cas de fraude.
Les participants n’ont pas manqué de pointer du doigt le contenu des messages de campagne diffusés sur certaines radios de la place. Ces messages ne plaident pas en faveur de la cohésion sociale, ont-ils dénoncé. Face à cette situation, la rencontre a invité tous les acteurs à beaucoup plus de responsabilité et de sagesse afin que le scrutin du dimanche prochain puisse se dérouler dans le calme et la discipline.
Un appel a été lancé aux services de sécurité afin qu’ils prennent toutes les mesures permettant un bon déroulement du vote. Une des mesures recommandées à cet effet a été l’interdiction totale d’attroupements dans les centres de vote et particulièrement au centre de vote du groupe scolaire de la ville. Ces dispositions ont satisfait les mandataires des 2 groupements de partis politiques Hamma Ouédraogo de Adp- Rpdm et Baki Traoré du Rpm/Um-rdA-Sadi. Tous les deux ont plaidé pour un scrutin apaisé et crédible.
Il faut noter la présence à cette rencontre du représentant de l’Association pour la Promotion du Secteur Rural et Urbain (Apsru) Sidi Coulibaly, qui a saisi cette opportunité pour faire connaître son association et accompagner le processus électoral en remettant à chaque participant une brochure sur la loi électorale.
Source : Amap