Si le premier tour des élections législatives, sur l’ensemble du territoire national, a été soldé par un taux de participation de 38,62%, celui du second tour s’achemine vers un taux en deçà.
Selon les constats, généralement le taux de participation est à l’image de la campagne électorale. Au premier tour, les candidats n’étaient pas trop visibles sur le terrain, pour mobiliser et sensibiliser les électeurs. Raison pour laquelle, avec un taux de participation honorable au premier et au second tour de l’élection présidentielle, nous nous sommes retrouvés avec seulement un taux de participation de 38,62% au premier tour des élections législatives.
Selon certains observateurs, ce taux de 38,62% donne plus ou moins une mauvaise image à la démocratie malienne, si chèrement acquise. Selon les constats, les candidats étaient encore plus visibles sur le terrain pendant la campagne du premier tour que pour ce second tour qui aura lieu dimanche prochain.
Si réellement le taux de participation est à l’image de la campagne électorale, le taux de participation au second tour pourrait être en deçà de celui du premier tour. Car les listes éliminées dès le premier tour ainsi que leurs titulaires et leurs militants se sont réservés de mener toute activité pour le second tour.
"Puisque notre candidat a été éliminé, dès le premier tour, on ne votera pas au deuxième tour"; "Notre candidat a été éliminé, dès le premier tour, et on nous demande de voter pour des candidats qu’on aime. Alors que cela est impossible" ; "On a été déçu par des hommes politiques, donc on ne votera pas” ; "Tant qu’on ne nous donne pas de l’argent en contre-partie, on ne votera pas. Parce qu’une fois élus, ces candidats jusqu’à la fin de leur mandat on ne verra plus ": tels sont quelques uns des propos que l’on entend des électeurs.
En matière de mobilisation et de sensibilisation, afin d’amener les citoyens à aller exprimer leur devoir de citoyen, le Gouvernement ainsi que les partenaires ne ménagent aucun effort. Mais force est de reconnaître que le chemin à parcourir est encore long pour pouvoir atteindre l’objectif fixé.
Tougouna A. TRAORÉ