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Les Echos N° 4181 du 16/12/2013

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Sortie de recrues du contingent 2013 : La modernité fait son entrée chez les FAMA
Publié le lundi 16 decembre 2013  |  Les Echos


© AFP par DR
Fête nationale de la France: images de la célébration de l`indépendance à l’Elysée
Dimanche 14 juillet 2013. Les troupes africaines et les unités françaises à l’honneur pour le traditionnel défilé du 14 juillet sur les Champs-Elysées à Paris. Photo: Armée malienne


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Bâtir une armée forte, républicaine, respectueuse de l’Etat de droit et du citoyen,
capable de défendre la patrie contre l’ennemi du moment qui n’est autre que le
terrorisme ! Telle est la volonté des plus hautes autorités du pays en procédant
au recrutement et à la formation de 4078 jeunes soldats maliens, dont le premier
contingent a été présenté vendredi sous le drapeau à Markala.

Ce sont au total 4078 jeunes Maliens recrues issues de tous les coins du pays qui sont formés dans quatre centres militaires dont le Centre de formation commune de base de Markala en 4e
région. Après six mois de formation intense en théorie et en pratique, les 508 soldats et 78 agents de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée ont été présentés au drapeau, le vendredi 13 décembre, dans les locaux du Centre à Markala dans une ambiance festive en présence des hauts responsables militaires dont le chef d’état-major général des armées, le général de division Mahamane Touré, d’officiers etsous-officiers, des responsables
administratifs et politiques, des chefs de quartier, proches et parents des recrues et de nombreux citoyens de la ville de Markala.

Selon le directeur du Centre, le commandant Sadio Camara, le Centre a ouvert ses portes le 19 juin 2013, avec 1000 recrues. Il a pour mission de former des soldats aptes à servir en tout lieu, en temps de paix comme en temps de guerre. «Aux termes de six mois de dur labeur, ces jeunes ont appris et maîtrisé les savoir-faire technique et tactique, de jour comme de nuit, afin de pouvoir tenir leurs postes au sein de leurs cellules dans un cadre opérationnel », a-t-il fait savoir. Et d’ajouter que l’objectif est atteint, le Centre ayant remis le 3 octobre dernier 400 recrues à l’armée de terre pour rentrer dans la composition du Groupement tactique interarmes baptisé «Sigui» (buffle en français).

Le commandant Sadio Camara a prodigué de nombreux conseils aux recrues. Il a insisté particulièrement sur le fait qu’ils seront jugés à travers leurs actes et à travers eux, le Centre et l’armée malienne. Il a recommandé aux jeunes soldats le travail sans complaisance. Le chef d’état-major général des armées a précisé que les nouvelles recrues vont compléter le dispositif opérationnel des autres unités de l’opération «Maliba», autrement dit, ils seront immédiatement engagés dans des opérations. aptitudes et discipline Il a rappelé aux «nouveaux», les principes cardinaux (se conformer aux lois de la République, de respecter le citoyen, servir avec loyauté et dévouement, honorer le drapeau emblème de la nation, proscrire tout acte, propos, attitude ou comportement contraire à l’intérêt ou l’honneur national, à l’éthique ou à la déontologie) qui doivent guider leur conduite en tant qu’engagés volontaires.

Pour le général Touré, les devoirs de ces jeunes soldats sont : observer la discipline et les règlements militaires, accepter les sujétions imposées par l’état militaire, protéger ou contribuer à protéger toute information sensible dont la divulgation et la propagation sont
de nature à nuire à la sécurité nationale ou à l’intérêt général, prendre soin et protéger les installations nationales sensibles et les équipements… Les jeunes soldats, à travers des démonstrations, ont émerveillé l’assistance et fait comprendre qu’ils avaient bien assimilé
la formation dispensée. «Tout porte à croire que nous sommes désormais sur la bonne voie pour rebâtir une armée moderne capable de lutter contre le terrorisme. Il faut que maintenant le politique joue son rôle en mettant
dotant à la disposition des hommes les moyens financiers et matériels», a confié un ex militaire.

Selon des autorités militaires, le recrutement des jeunes s’est déroulé dans la transparence la plus totale. «Tous ceux qui étaient malades ou tombés malades pendant la formation ont été remerciés. Idem pour ceux qui n’étaient pas aptes physiquement. Chaque
semaine, le médecin était dans le Centre pour examiner la troupe». Nonobstant ces précautions, le Centre a enregistré trois décès. Zoumana Coulibaly, Bouwa Sanogo et Houssène Traoré ont trouvé la mort pendant la formation. Une minute de silence a été observée en leur mémoire.

Denis Koné
(envoyé spécial à Markala)

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