En clandestinité depuis la mutinerie du 30 septembre 2013, date à laquelle sa maison a été pillée et saccagée par les mutins, l’adjudant-chef Séïba Diarra, principal auteur du coup d’Etat du 22 mars 2012, a été arrêté vendredi dans la forêt de la Faya, non loin de Fana, sur la route de Ségou. Il a été conduit le même jour devant le juge d’instruction, Yaya Karembé, qui l’a inculpé «d’enlèvements, de meurtres et assassinats» selon une source proche du dossier. Il a été placé sous mandat de dépôt au camp I de la gendarmerie.
L’arrestation de l’adjudant-chef Séïba Diarra permettra sans nul doute d’accélérer la procédure judiciaire lancée contre des membres de l’ex-junte militaire de Kati. Il est réputé comme étant l’un des éléments les plus actifs de la junte putschiste, qui avait en sa disposition un escadron de la mort spécialisé dans « l’enlèvement et la torture » de personnalités politiques, de journalistes et de militaires. Son nom a été plusieurs fois cité lors des auditions des ex-putschistes arrêtés comme l’un des instigateurs du peloton d’exécution des 21 bérets rouges dont les ossements ont été mis à jour lors de la découverte et la fouille du charnier de Diago, il y a peu..
Ainsi, l’adjudant-chef Fousséiny Diarra, qui a dit recevoir ses ordres de lui, a déclaré début décembre devant le juge Karembé en charge du dossier que l’adjudant-chef Séïba Diarra lui a remis la liste des bérets rouges qui ont été enlevés de leur cellule au camp de Kati et trainés, menottes au poing, les yeux bandé,s vers Diago avant d’être tués par balles et enterrés dans une fosse commune.