La 4ème session du Conseil du District s’est tenue jeudi dans les locaux de la Mairie centrale sous la présidence du 2ème adjoint du maire de Bamako, Hady Mady Sall. Cette session se tient au moment où s’achève un mandat, sérieusement affecté par la double crise institutionnelle et sécuritaire qui a eu comme effet la réserve des PTF dont les contributions n’ont pas été à la hauteur des ambitions nourries par le district.
Cette situation a entamé le faible pouvoir d’achat du Bamakois dont la contribution citoyenne, via les taxes, est essentielle dans la mobilisation du budget municipal. Toutefois, a souligné Hady Mady Sall, la présente session se déroule sous le signe du renforcement des indicateurs de gouvernance. A cet effet, elle permettra de partager des informations sur la situation des finances, les derniers développements du mécanisme de veille sécuritaire de notre capitale et le point de la coopération décentralisée.
L’assemblée a ainsi planché sur la situation financière de la mairie du district, la sécurité des personnes et de leurs biens ainsi que la sécurité routière de la ville de Bamako.
Hady Mady Sall, à l’entame des travaux, a salué la bonne tenue du 1er tour du scrutin législatif du 24 novembre dernier, et souhaité que le deuxième tour consacre un meilleur ancrage du processus démocratique et une meilleure prise en compte de la « Vision Bamako horizon 2030 » pour un mieux vivre des populations de la capitale.
La réunion a notamment déploré la recrudescence des accidents de la route, la montée de la criminalité urbaine. En Commune III, par exemple, la sécurité routière a été particulièrement mise à mal par la multiplication des accidents. Selon des statistiques de la direction de régulation des transports urbains de Bamako, on a dénombré dans les six communes du District, 2449 accidents qui ont causé 2022 blessés graves et 133 tués dont 28 en Commune III.
En matière de sécurité des hommes et de leurs biens, la Légion de la gendarmerie de la capitale participe avec les autres forces de sécurité à la protection des points sensibles comme les ponts, la protection des personnalités et des sites stratégiques et au renforcement du dispositif sécuritaire du district de Bamako. Mais les difficultés ne manquent pas. Il s’agit notamment du manque de moyens des unités et du défi de la communication entre les populations et les structures impliquées dans la gestion de la sécurité ainsi que dans les programmes de développement des collectivités. Autant de points que l’édile envisage de corriger avec le concours des autorités de tutelle.