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L’Essor N° 17579 du 16/12/2013

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Mali-BM : un partenariat constant et d’une grande adaptabilité
Publié le mardi 17 decembre 2013  |  L’Essor


© aBamako.com par A S
Fête: 50ans de coopération entre la Banque Mondiale et le Mali
Bamako, le 13 décembre 2013 dans les locaux de la BM. 1963-2013, la Banque Mondiale a marqué ses 50ans de coopération avec le Mali par une conférence-débat.


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La Banque mondiale a financé son premier projet dans notre pays en 1966. Depuis, la coopération n’a jamais été interrompue, quelques soient les circonstances

Pour commémorer le 50è anniversaire de la coopération entre notre pays et la Banque mondiale, la représentation locale de la banque a organisé, vendredi, une rencontre à son siège à l’ACI 2000 en présence du ministre délégué chargé du Budget, Madani Touré, du représentant résident du FMI, Anton Ope de Beke, de représentants de l’Etat, du secteur privé et de la société civile.

Le directeur des opérations de la Banque mondiale au Mali a d’emblée précisé que cette commémoration n’avait rien de festif en raison de la crise profonde dont notre pays entreprend de sortir. Son objet est d’échanger sur le bilan d’une coopération vieille de 50 ans, sur son contenu et ses caractéristiques, les défis à relever et l’évolution du partenariat et ses perspectives, a expliqué Ousmane Diagana.

Le Mali entretient un partenariat constant, pertinent, vivace et fécond avec la BM s’est félicité Ousmane Diagana. En effet, depuis 1966, lorsque la Banque mondiale finançait son premier projet dans notre pays, la coopération n’a jamais été interrompue, quelques soient les circonstances, a-t-il souligné. En termes d’appui, Ousmane Diagana a indiqué que de 1966 à nos jours, le montant des engagements de l’institution au Mali se chiffre à plus de 3 milliards et demi de dollars (1750 milliards de Fcfa).

Evoquant le bilan de la BM dans notre pays, Ousmane Diagana a rappelé que la coopération correspondait, dans les années 80-90, à la période des réformes du secteur privé, de la libéralisation de l’économie et de la mise en œuvre des programmes d’ajustement structurel. Cette période a été difficilement ressentie par nos populations. Par la suite, poursuivra-t-il, la Banque a réorienté ses activités vers le développement du capital humain. De 2000 à 2012, ses interventions s’inscrivent ainsi dans le cadre de la Déclaration de Paris. Ainsi, la BM soutient le Mali à travers l’appui budgétaire global et sectoriel. Depuis la crise multi-dimensionnelle que notre pays a connue en 2012, l’institution financière réfléchit aux conditions de la résilience de l’économie, c’est à dire comment aider le Mali à résister aux chocs de façon durable ?

Le ministre Madani Touré a, lui, salué la stabilité de la coopération et son caractère axé sur nos priorités, particulièrement en ce qui concerne la réhabilitation des institutions régaliennes et la croissance. En perspectives, l’accent doit être mis sur les questions de gouvernance, les infrastructures, le capital humain et l’efficacité en matière d’exécution des projets, a-t-il estimé.

Le représentant résident du FMI, Anton Op de Beke, s’est également réjoui de la constance de la coopération et rappelé que son institution et la BM travaillent de façon complémentaire avant de souhaiter bonne continuation aux partenaires.

Durant les échanges qui ont suivi les discours, des intervenants se sont félicités du fait que la banque s’est de plus en plus « humanisée » après les PAS (programmes d’ajustement structurel). Des questions ont également porté sur l’énergie et la faible efficacité des interventions de la structure dans le domaine de l’agriculture. Les représentants de la banque ont démenti ce jugement, soulignant que l’institution intervient beaucoup dans le domaine de l’agriculture avec de nombreux projets à l’Office du Niger. Pour eux, il s’agit surtout de reformer et d’appliquer la bonne gouvernance. « La banque apporte son appui technique et financier mais, en dernier ressort, ce sont les gouvernements qui définissent les politiques de réforme », ont-ils indiqué.

En ce qui concerne l’énergie, ils ont estimé que la solution passait par trois éléments : l’approche régionale pour réduire les coûts de production, le montage institutionnel qui assure la construction et l’entretien des infrastructures (ce qui est très important) et le secteur privé qui apporte l’investissement et la technicité. A titre d’information, le représentant résident a indiqué que le tiers des investissements de la banque au Mali est orienté vers le secteur de l’énergie. Elle envisage d’apporter un appui à l’AMADER.

L’ancien ministre du Budget, Sambou Wagué, a estimé, qu’en perspective, l’accent devait être mis sur la régionalisation en matière de développement des infrastructures. Il faut également avoir en permanence l’oeil sur la gouvernance. Pour être plus efficace, la partie malienne se doit de réfléchir et de développer un leadership en matière de conception des projets qui, au finish, sont les nôtres, a préconisé Sambou Wagué qui participait à la rencontre en tant qu’invité du FMI.

En 50 ans de coopération, la Banque mondiale estime qu’elle a, non seulement, pu s’ajuster et faire évoluer son partenariat avec notre pays (en associant tous les acteurs à ses programmes : gouvernement, secteur privé, société civile), mais aussi, qu’elle a développé une politique d’ouverture et d’accessibilité à l’information au niveau de la structure.

L’institution entend aider notre pays à maintenir une situation macroéconomique stable, à développer son capital humain et à continuer à dialoguer avec toutes les composantes de la société afin de mieux combattre la pauvreté. Il s’agit, en quelque sorte, de pérenniser les acquis.

F. MAÏGA

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