Le deuxième tour du scrutin législatif en commune II ne ressemble à aucun autre. Un constat qui s’explique par la qualité des candidats en lice et la particularité de la commune. La preuve s’est manifestée hier dimanche à la faveur du 2ème tour du scrutin.
Contrairement au 1er tour, ce deuxième des législatives a connu un certain engouement, en tout cas, en commune II du district où la liste Adema-URD-MPR est opposée à celle CODEM – RPM respectivement représentée par Mao-Mandjou-Lassana Koné et Hadi Niangadou dit Djo Walaki – Karim Keïta, le fils d’IBK. En clair, il s’agit de deux tendances naturellement opposées. La première (liste Adema-URD-MPR) symbolise la vieille génération au propre comme au figuré pour être celle des vieux partis et ses candidats, fortement implantés dans la commune et se réclamant à raison de la notabilité ; La seconde (Hadi Niangadou dit Walaki et Karim Keïta) est plutôt jeune et considérée, sous un certain prisme, comme une usurpatrice (Karim Keïta est perçu dans certains milieux comme un étranger. Toute chose qu’il dément lui-même). C’est sa tendance qui remporta le scrutin du 1er tour avec un écart considérable soit plus 40 contre 27%. Le deuxième tour fut donc considéré comme l’heure de la revanche pour l’une et celle de confirmation pour l’autre.
C’est donc dans un environnement quelque peu électrisé que les deux tendances se lancèrent dans la bataille, chacune allant de ses atouts. A Bagadadji, Niaréla, Missira, Médina-Coura, la tension était perceptible dans tous les centres de vote. Les uns accusant les autres de fraude, d’achat de conscience et autres. Et suite à des dénonciations, la police (le commissariat de police du 3ème arrondissement) procéda à l’interpellation de nombreux électeurs. L’histoire retiendra que les seuls concernés étaient ceux-là favorables à la liste Adema-URD-MPR. Dans l’autre camp, personne n’a été inquiétée.
Aux dernières nouvelles, les premiers dépouillages donnaient la liste CODEM –RPM gagnante.
B. Diarrassouba