Les hommes du colonel-major Moussa Diawara ont mis le grappin sur le deuxième homme fort de l’éphémère Rue-publique de Kati. Echappé au vindicte populaire du 30 septembre, le sous-lieutenant Seyba Diarra s’était retranché au milieu des siens dans son village natal au milieu de la forêt de la ‘’Faïra’’ à environ 80 kilomètres de Ségou sur la route Mopti
Comme une fausse alerte, l’arrestation du sous-lieutenant, Seyba Diarra, qui a fondé sa réputation avec le grade d’adjudant-chef au moment du coup d’état, avait été distillée dans la presse, au début de la semaine dernière avant d’être confirmée en début du week-end. Le cerveau de la mutinerie, conclue par un ‘’banal’’ putsch le 22 mars 2012 a été cueilli à froid par les éléments du service des renseignements dans son village natal proche de Bla, plus précisément dans la forêt classé de la Faïra à environ 80 kilomètres de Ségou sur la route de Mopti.
En effet ‘’La Faïra’’ (à ne pas confondre avec la Faya) est une immense forêt classée actuellement dégarnie située entre Ségou et Bla. Elle servait à la fois de poumon vert pour la ville de Ségou et de réservoir de carbone pour l’exceptionnelle zone pluvieuse de Ntarala et de bois d’alimentation pour le train à charbon qui reliait le Bani et le Niger. A cause de la pression sur les ressources ligneuses, la Faïra n’existe plus que de nom.
C’est donc, dans cette immense terre couverte de buisson et quelques pieds de rônier, que le sous-lieutenant, longtemps donné pour mort par des sources contradictoires avait trouvé refuge au milieu des siens. Le désormais ex-fugitif errait en clandestinité dans cette nature perdue depuis les événements du 30 septembre, auquel il a miraculeusement échappé à la colère des hommes qui avaient mis à sac son domicile du camp Soundiata. Ses détracteurs en avaient gros sur le cœur contre lui pour des motifs jusque-là inavoués. La nouvelle de son arrestation, le samedi dans la journée a circulé sous les manteaux comme une traînée de poudre avant d’être diffusée par nos confrères de RFI dans leur édition du soir.
La collaboration de la population
Selon nos sources, ce sont des mouvements suspects des personnes peu familières du lieu qui ont soulevé la suspicion des villageois, qui ont alerté les agents de sécurité, notamment les gardes en poste dans le milieu, de la présence peu ordinaire d’un individu suspect sans pouvoir donné plus de précision. Ceux-ci ont alors mené des enquêtes minutieuses pour découvrir l’identité du nouvel habitant, infortuné. Les premiers témoignages ont fait foi et confirmé