Les acteurs humanitaires sont en train d'élaborer un plan de réponse stratégique qui devrait ê tre lancé au début de février 2014, a annoncé jeudi le coordinateur humanitaire pour le Mali, M. David Gressly lors d'une rencontre dans les locaux du Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (Ocha) à Bamako, la capitale malienne. Évoquant l'objectif de cette rencontre, M. Gressly a indiqué qu'il s'agissait de partager avec les journalistes des informations sur la situation humanitaire au Mali, la réponse fournie et les défis rencontrés par les acteurs humanitaires.
S'agissant du plan en question, M. Gressly a précisé que l'idée est de mettre en place un plan de réponse stratégique d'une durée de trois ans (2014-2016) pour mieux prévenir les crises et apporter des solutions durables aux défis humanitaires du Sahel y compris du Mali. Celui-ci a ajouté que le plan du Mali, à l'instar des plans des autres pays du Sahel, sera intégré dans une stratégie régionale.
Par ailleurs, le coordinateur humanitaire pour le Mali, M. David Gressly est revenu sur la situation des personnes déplacées, la crise alimentaire et nutritionnelle, l'accès limité aux services de base, la protection des civils ainsi que les contraintes opérationnelles auxquelles les acteurs humanitaires sont confrontés.
Pour rappel, le Mali a connu une crise sécuritaire dans les parties septentrionales, le nord du pays. M. Gressly a souligné que ''malgré certains progrès réalisés par les autorités et les humanitaires, l'accès aux services de base demeure reste limité dans les zones touchées par la crise de 2012-2013''.
Selon les premières tendances obtenues en novembre par les humanitaires et leurs partenaires, sur plus de 1.100 écoles fonctionnelles avant le conflit, 781 ont pu rouvrir leurs portes pour la nouvelle année scolaire.
M. Gressly regrette cependant le fait qu' ''à Kidal aucune école n'a rouvert pour le moment. La reprise a permis à plus de 145.000 élèves de reprendre le chemin de l'école dans les régions de Gao et Tombouctou, soit 73 % des enfants en âge scolaire inscrits dans les deux régions avant la crise''.
Les dernières estimations des acteurs intervenant dans le domaine de la santé font état de 180 centres de santé rendus fonctionnels sur les 203 ciblés (soit 87%) par les interventions humanitaires dans les zones affectées par la crise au nord, d'aprè s M. Gressly selon qui, les acteurs humanitaires ont réussi depuis le début de l'année 2013 à faciliter l'accès à l'eau potable à prè s d'un million de personnes affectées par le conflit (soit la moitié des personnes ciblées).
Source: Xinhua
