C’est avec consternation que le monde de la presse a appris le décès du doyen Mamadou Kaba, ancien président du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) du Mali.
Il est décédé, le 15 décembre dernier à Paris à l’âge de 69 ans. Il était parti en France pour des consultations médicales. Sa disparition est une autre grande perte pour le Mali, après celles de Moussa Konaté et de Youssouf Tata Cissé, tous les deux des écrivains de grande renommée.
Diplômé en journalisme en 1969 de l’Ecole supérieure internationale de Lille, Mamadou Kaba était une figure reconnue et respectée dans la presse malienne pour avoir occupé plusieurs fonctions durant une trentaine d’années. Il a débuté sa carrière comme journaliste-reporter à Radio Mali, deviendra rédacteur en chef adjoint du quotidien national « L’Essor ». A ce poste il encadra notre Directeur de publication Saouti Haïdara alors stagiaire.
En 1977, il fut nommé rédacteur en chef du mensuel national d’informations « Sunjata ».
Mamadou Kaba fut aussi Directeur général du Centre national de la production cinématographique (CNPC) devenu aujourd’hui Centre national de la cinématographie du Mali (CNCM) dirigé par Moussa Ouane. En 1989, il prend les commandes de la Radio Télévision du Mali (RTM) qui deviendra l’Office de Radio-Télévision du Mali (ORTM). C’est à la suite du coup d’Etat du 26 mars 1991 qu’il a quitté ce poste.
Mamadou Kaba sera par la suite le premier président du Conseil supérieur de la Communication (CSC) en 1994 avant d’être nommé Ambassadeur du Mali en Egypte jusqu’à sa retraite en janvier 2007.
Kaba ainsi que ses amis l’appelaient familièrement était actif aussi dans le mouvement syndicaliste et associatif. C’est ainsi qu’il fut président fondateur du syndicat libre des cadres de l’Administration (SYCAD) et vice-président de l’Association pour la revalorisation de l’expertise nationale (ARENA). Il y a deux mois à peine, il venait de perdre son fils footballeur aux Etats Unis et il en avait été très affecté.
Son corps est attendu ce jeudi et l’enterrement aura lieu le lendemain vendredi chez lui à Faladié. Dors en paix, cher aîné et que la terre te soit légère pour l’éternité. Amen !