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Mali et Soudans au menu de l`UA, à la veille d`un sommet sous tension
Publié le samedi 14 juillet 2012   |  AFP


Le
© Autre presse
Le président Beninois et président en exercice de l’Union africaine (UA) Yayi Boni


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L'Union africaine (UA) se penchait samedi
sur la crise malienne, "l'une des plus graves" que traverse l'Afrique et sur
les tensions persistantes entre les deux Soudans, à la veille d'un sommet qui
devrait être dominé par les querelles internes sur la tête de l'organisation.
Seule une poignée de chefs d'Etat étaient présents samedi, à l'ouverture
d'une réunion de Conseil de paix et de sécurité (CPS) dont son président en
exercice, l'Ivoirien Alassane Ouattara, le Béninois Thomas Boni Yayi,
président en exercice de l'UA, le Burkinabé Blaise Compaoré, médiateur dans la
crise malienne.
Les présidents sud-soudanais Salva Kiir et soudanais Omar el-Béchir ont
également rejoint l'un après l'autre la salle des débats - qui se tiennent à
huis clos -, se retrouvant pour la première fois dans la même salle depuis les
intenses combats frontaliers ayant opposé leurs deux armées entre mars et mai.
Ils ont plus tard quitté la salle séparément à quelques minutes
d'intervalle et toujours mutiques face à la presse, alors que la réunion du
CPS se poursuivait.
Le Nigérien Mohamadou Issoufou, le Djiboutien Ismaël Omar Guelleh, le
Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz et le Zimbabwéen Robert Mugabe
participaient également à la réunion.
"Il ne fait guère de doute que la situation au Mali est certainement une
des crises les plus graves à laquelle est confrontée notre continent", a
déclaré le président de la Commission de l'UA, Jean Ping en ouvrant la réunion
du CPS, et "sa persistance fait peser un réel danger sur la viabilité de
l'Etat malien, ainsi que sur la stabilité et la sécurité régionales".
"Les principes en cause, qu'il s'agisse de la préservation de l'unité et
l'intégrité territoriale du pays, du rejet du terrorisme et du refus des
changements anticonstitutionnels de gouvernement sont d'une importance
capitale pour le continent", a poursuivi M. Ping, qui postulera dimanche à sa
réélection à la tête de l'organe-clé de l'UA.
De son côté, Alassane Ouattara a averti que "l'objectif des groupes
terroristes de créer dans le nord du Mali un sanctuaire et un centre de
coordination pour les réseaux terroristes du continent (...) constitue de
sérieuses menaces à la paix et à la sécurité régionales et internationales."

Appel à l'ONU

M. Ouattara a de nouveau appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à
"l'adoption rapide (...) d'une résolution autorisant le déploiement de troupes
au Mali sous le chapitre VII de la Charte des Nations unies" qui prévoit des
mesures coercitives allant jusqu'au recours à la force en cas de menace contre
la paix.
Concernant la crise soudanaise, M. Ping a noté des progrès "lents et
inégaux" dans l'application de la "feuille de route" élaborée par l'UA pour
tenter d'y trouver une solution.
"Mais je note avec beaucoup de satisfaction, l'affirmation récente par les
deux pays de leur volonté de revenir à un esprit de partenariat dans leurs
négociations" en vue de leurs "conclusions dans les délais prescrits", a
poursuivi M. Ping.
Les négociations entre les deux Soudans ont repris en mai à Addis Abeba,
sans réels progrès pour le moment sur les principaux différends en suspens:
tracé de la frontière, question du pétrole et statut de zones contestées.
Le médiateur de l'UA dans la crise soudanaise, l'ex-président sud-africain
Thabo Mbeki devait présenter au CPS son rapport sur l'évolution des
négociations.
"Le paysage géopolitique de l'Afrique continue à être contrasté", a
également souligné M. Ping dans son discours, notant "une résurgence et une
récurrence de crises et de tensions" au côté d'une "amélioration générale de
la situation", l'Afrique ayant connu moins de conflits armés au cours des deux
dernières décennies, selon lui.
"Les coups d'Etat militaires au Mali et en Guinée Bissau ont constitué des
reculs préjudiciables que rien ne peut justifier", a-t-il martelé, se disant
également préoccupé par l'actuelle mutinerie dans l'est de la République
démocratique du Congo (RDC), qui a fait ressurgir des tensions avec le Rwanda
voisin, et où continuent de prospérer divers groupes armés.
Le président Boni Yayi a lui appelé à "consolider l'unité" de l'UA,
elle-même confrontée à une grave crise interne, depuis l'échec du précédent
sommet, en janvier, à départager les candidatures de M. Ping et son adversaire
sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma à la tête de la Commission.
ayv/hv/bb/hba

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