A peine le 2e tour des élections législatives passé, les suppositions se font sur la composition de la prochaine équipe gouvernementale. Des sources font et défont des « dream teams ». A vos marques, prêts, partez !
Chaque nouvelle Assemblée nationale appelle une nouvelle équipe gouvernementale. La raison en est que le gouvernement doit en principe refléter la configuration politique de l’Assemblée nationale.
A l’installation des nouveaux députés, le Premier ministre, chef du gouvernement en poste présente sa lettre de démission au président de la République. Il appartient au chef de l’Etat de le reconduire ou non dans ses fonctions, mais la pratique est une tradition républicaine désormais ancrée.
Dès lors, certains croient en l’avènement de Cheick Oumar Diarrah, ministre de la Réconciliation nationale et du Développement des régions du Nord, n°3 dans l’ordre de préséance de l’actuelle équipe, à la Primature. Mais, il ne faut surtout pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir abattu.
Le Premier ministre Oumar Tatam Ly, à l’heure de la remobilisation pour la relance économique du Mali, a de bons arguments à faire valoir pour son maintien. C’est du moins ce que soutient un analyste.
Banquier réputé, se défend-il, il connaît bien de petits secrets pour renflouer les caisses de l’Etat. Sans compter que le décaissement des fonds promis (3,2 milliards d’euros) par les partenaires financiers et techniques pour la reconstruction du Mali post-crise reste avant tout une affaire d’initié.
Notre source annonce Hamadoun Konaté (ministre du Travail, des Affaires sociales et humanitaires) aux Affaires étrangères et à la Coopération internationale. Sidi Mohamed Ould Zahabi, devrait alors troquer son costume de chef de la diplomatie malienne contre celui de patron du département des Maliens de l’extérieur. L’actuel titulaire de ce poste pourrait ainsi atterrir au ministère des Affaires sociales.
Toutefois, notre interlocuteur précise que d’autres combinaisons sont possibles même s’il se montre formel sur le cas du futur titulaire du portefeuille des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.
Il prête en tout cas au chef de l’Etat l’intention de faire appel à des hommes expérimentés, sans forcément tenir compte de l’appartenance politique et/ou de sexe. IBK pourrait procéder à des scissions ou à des regroupements d’entités qui avaient longtemps cheminé ensemble, mais séparées lors du dernier remaniement ministériel.
Restants et partants
Ainsi les Finances pourraient prendre congé de l’Economie. Les commandes de la première entité pourraient être confiées à l’actuel ministre délégué au Budget, Madani Touré. Il pourrait en être de même pour le super ministère du Développement rural, qui éclaterait en ministère de l’Agriculture d’un côté et en ministère de l’Elevage et de la Pêche de l’autre.
Nos sources rapportent que la reconduction des ministres comme Me Mohamed Aly Bathily (garde des Sceaux), Ousmane Koné (Santé et Hygiène publique) ne fait l’ombre d’aucun doute. Le premier a entamé un travail de salubrité publique au sein de la justice qui exige son maintien à son poste. Le second est un fidèle parmi les fidèles du président.
Soumeylou Boubèye Maïga (Défense et Anciens combattants), allié de la première heure du président, resterait en poste. Les ministres de l’Education nationale, des Enseignements supérieurs et de la Recherche scientifique, du Plan et de la Sécurité, de la Culture figureraient dans la prochaine équipe en compagnie du porte-parole du gouvernement et du patron de la Jeunesse et des Sports, pronostique notre interlocuteur.
Par contre, les ministres de l’Administration territoriale (le général Moussa Sinko Coulibaly), de l’Equipement et des Transports (le général Abdoulaye Koumaré) devraient faire leurs valises à l’instar de nombreux jeunes, surtout les ministres délégués.
Le dernier mot appartient au chef de l’Etat, désormais seul capitaine à bord du bateau Mali.