PARIS, 18 décembre 2013 (AFP) - Paris a salué mercredi "la tenue réussie des élections législatives" au Mali, assurant que ce pays, "au bord de l'anéantissement au début 2013" est désormais doté d'institutions légitimes et peut toujours compter sur le soutien de la France. "La tenue réussie des élections législatives, après celle de l'élection présidentielle, vient parachever la mise en place de l'ordre constitutionnel et démocratique au Mali", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, dans un communiqué.
"Je salue chaleureusement les autorités et le peuple maliens qui ont su mener à bien cette démarche. Je souhaite à l'ensemble de la représentation nationale malienne une pleine réussite dans son travail", a-t-il ajouté.
"Le Mali, qui était au bord de l'anéantissement au début 2013, est doté fin 2013 d'institutions légitimes et incontestables. Il va pouvoir se consacrer pleinement à son développement économique et au règlement des problèmes qui l'affectent. Le Mali sait qu'il peut compter sur le soutien de la France", a souligné le chef de la diplomatie française.
Le parti du président malien Ibrahim Boubacar Keïta et ses alliés ont obtenu la majorité absolue aux élections législatives au Mali dont le second tour s'est déroulé dimanche, selon les résultats officiels provisoires officiels publiés mardi soir.
Le taux de participation a été de 37,2%, en baisse par rapport au premier tour du 24 novembre (38,6%).
Les observateurs nationaux et internationaux qui ont assisté à l'ensemble du processus électoral depuis juillet, dont ceux de l'Union européenne, ont estimé qu'il s'était déroulé dans la transparence et selon les normes internationales.
L'ensemble des scrutins que vient de connaître le Mali scelle le retour à l'ordre constitutionnel interrompu le 22 mars 2012 par un coup d'Etat ayant précipité la chute du nord du pays aux mains de groupes jihadistes.
Ces groupes liés à Al-Qaïda ont été affaiblis par une intervention militaire internationale lancée par la France en janvier et toujours en cours, mais ils restent actifs.
Un attentat a tué samedi deux soldats sénégalais de l'ONU à Kidal (nord-est).
La communauté internationale a promis un montant de plus de trois milliards d'euros pour aider le Mali à se relever de près de deux ans de conflits qui ont ruiné son économie et attisé les divisions, en particulier entre les différentes communautés ethniques qui peuplent ce pays.