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Algérie: la crise au Mali en toile de fond de la visite de Laurent Fabius
Publié le samedi 14 juillet 2012   |  AFP


Laurent
© Autre presse par DR
Laurent Fabius, homme politique français
Homme politique français


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Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, arrive dimanche à Alger pour son premier voyage officiel dans un pays arabe afin de renforcer le dialogue avec l'Algérie mais aussi évoquer la crise au Mali voisin.

Cette visite de deux jours "marque l'importance que nous attribuons aux relations entre la France et l'Algérie, relations exceptionnelles par leur profondeur et leur intensité", a indiqué vendredi le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valero.

Avec son homologue algérien Mourad Medelci, M. Fabius devrait aborder longuement la question du Sahel et la crise au Mali, dont le Nord est désormais contrôlé par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et des mouvements alliés.

M. Fabius doit également s'entretenir avec le président algérien, Abdelaziz Bouteflika.

"Paris attend de l'Algérie, principale puissance dans cette région, une forte implication dans la résolution de la crise malienne et de l'insécurité au Sahel", a estimé samedi le quotidien francophone El Watan.

L'Algérie avait joué un rôle de médiation en 2006 entre les Touareg et les autorités maliennes, et beaucoup comptent qu'elle apporte à nouveau son concours à une solution au conflit du Nord malien.

Des responsables de la région, de l'organisation ouest-africaine (Cédéao) et de l'Europe en quête d'une solution pour le Mali se sont succédé à Alger.

Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a ainsi estimé cette semaine, après une visite en Algérie, que le grand voisin pouvait "faciliter" une résolution de la crise malienne.

"Option militaire"

Depuis le début du conflit au Mali, l'Algérie répète vouloir privilégier la diplomatie, alors que la France prône une intervention, sans pour autant s'afficher en première ligne.

M. Fabius a prévenu jeudi que l'usage de la force dans le nord du Mali était probable "à un moment ou à un autre" et que, pour Aqmi et ses alliés, la France était "l'ennemi principal".

Samedi, le président français François Hollande a cependant estimé qu'il revenait aux pays africains de "déterminer" quand et comment intervenir militairement au nord du Mali.

Pour le quotidien francophone Liberté, "la venue de Laurent Fabius sera une occasion de plus pour faire pression sur Alger en vue de l'amener à accepter l'option militaire au Mali".

Le déplacement doit aussi préparer une visite que M. Hollande compte effectuer en Algérie avant la fin de l'année, selon le Quai d'Orsay.

Il vise également à "approfondir le dialogue et à marquer l'engagement des deux pays pour la construction d'un +partenariat d'exception+", a indiqué l'agence de presse algérienne APS.

L'Algérie, qui vient de célébrer le cinquantième anniversaire de son indépendance, et la France, ancienne puissance coloniale, entretiennent des relations proches mais difficiles et complexes.

A l'occasion de l'anniversaire de l'indépendance, M. Hollande avait adressé une lettre à M. Bouteflika dans laquelle il estimait qu'il y avait "place désormais pour un regard lucide et responsable" de la France sur son passé colonial en Algérie.

"Français et Algériens partagent une même responsabilité, celle de se dire la vérité", avait-il ajouté.

Dans un message à son homologue français à l'occasion de la fête du 14 juillet, M. Bouteflika a estimé vendredi qu'il était temps de faire un examen "lucide et courageux" du passé entre l'Algérie et la France afin de renforcer les liens entre les deux pays.

abh/fc/cco

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