Deux obus ont été tirés, lundi soir sans faire de victimes ni de dégâts sur un camp
militaire abritant des soldats français et de l'Onu à Kidal, a t-on appris hier
mardi de sources militaires malienne et française. Ces tirs, selon nos
informations, n’ont pas fait de victimes et n’étaient pas encore revendiqués au
moment du bouclage de cette édition.
"Deux obus ont été tirés lundi soir par des personnes non encore identifiées sur le
camp de Kidal où sont regroupées les troupes françaises et celles de la
Minusma", a déclaré une source militaire malienne qui a précisé qu'il n'y
avait "ni dégâts ni victimes". Cette information a été confirmée par
une source militaire française qui a précisé que les "les tirs d'obus sont
passés au dessus du camp qui accueille Serval et les troupes de la Minusma, sans faire de victimes".
Jusqu’ici, c’est à Gao que des tirs d’obus avaient eu lieu. Par deux fois, des individus
non identifiés ont tiré des obus sur la ville de Gao sans faire de victimes ou
de dégâts matériels d’importance. Mais depuis quelques semaines, la violence
est devenue le lot quotidien des populations de Kidal. Et tout y passe:
enlèvements et assassinats, attaques suicides, attentats à la voiture piégée,
etc...
Ces tirs à l'arme lourde du lundi soir sont survenus deux jours après un attentat
jihadiste à la voiture piégée contre l’agence de la Bms-sa à Kidal, qui a tué
samedi deux Casques bleus sénégalais et a blessé au moins sept autres soldats
de l'Onu et maliens.
Kidal est censée être contrôlée par les forces de l'Onu, les soldats français et
maliens. Mais la situation y reste chaotique et des éléments de nombreux
groupes armés continuent à y circuler et agir, dont ceux d'Al-Qaïda au Maghreb
Islamique (Aqmi).
Lors de son récent voyage en Europe, le président de la République Ibrahim Boubacar
Kéïta a vivement critiqué la situation à Kidal, la jugeant inacceptable. Il a
dénoncé la tolérance dont font preuve les forces internationales à l’égard des
groupes armés, notamment le Mnla.
Moussa TOURÉ