Le Groupe anti-Mnla est monté au créneau samedi 14 décembre pour dénoncer l’occupation française à Kidal. C’était à la faveur d’une conférence de presse organisée au Boulevard du peuple par le Groupe anti-Mnla qui soutient que la situation de Kidal est inacceptable, car les autorités maliennes tardent à exercer leur pleine et entière souveraineté dans la ville.
Selon Malick Diallo, président du Groupe anti-Mnla, contrairement à ce qu’on veut nous faire croire, la région de Kidal est aujourd’hui occupée par l’armée française et non par les groupes armés notamment le Mnla. La preuve, dit-il, le mercredi 5 juin 2013, l’armée malienne a réussi à déloger les bandits à Anéfis et dans leur débandade, ils avaient même abandonné leurs positions à Kidal. Mais, cette avancée de notre armée a été stoppée par Serval, au nom de la prétendue négociation menée depuis Ouagadougou. Et il a fallu les assurances de l’armée française pour que ces bandits armés reprennent leurs positions à Kidal.
Pour le président du Groupe anti-Mnla, «au Mali, nous sommes un Peuple et un seul, et nous resterons tels». Avant d’indiquer qu’ils n’accepteront pas cette attitude déconcertante de la France qui nous divise. Car, ajoute-t-il, «on véhicule l’image d’une armée malienne sauvage et irresponsable, incapable de distinguer les civils à protéger et les bandits à combattre. Aussi, la France va jusqu’à protéger des bandits armés et terroristes qui ont violé, volé, pillé et égorgé dans les villes naguère occupées».
Précisons que le Groupe anti-Mnla est né des fora internet, notamment Facebook, à la suite des événements du 17 janvier 2012 à Aguelhok qui ont conduit au massacre de nos militaires et qui sont considérés comme le point de départ de la grande crise qui a conduit le pays à un coup d’Etat du 22 mars 2012.
Cette conférence de presse du Groupe anti-Mnla a enregistré la présence de l’ancien président de l’Assemblée nationale, le Pr. Ali Nouhoum Diallo et de plusieurs invités de marque.