Enlevée par le clan du capitaine Amadou Haya Sanogo, leader de l’ex-junte militaire, au lendemain des affrontements entre bérets verts et rouges, l’enseigne est désormais visible au Camp Para de Djicoroni. Il faut rappeler que l’homme fort du pays à cette époque, le capitaine Sanogo, avait décidé de dissoudre le 33ème Régiment des Commandos parachutistes.
Face à cette volonté affichée du capitaine Sanogo, les bérets rouges avaient été par la suite repartis entre différentes unités de l’Armée de terre. Toute chose que certains commandos n’ont pas acceptée. Aujourd’hui, avec le retour de l’enseigne du 33ème régiment et l’arrestation du capitaine Sanogo, on peut dire que l’histoire a donné raison aux bérets rouges.
Une mauvaise sono à l’hôtel Salam
S’il y a un problème qui gâche les cérémonies au Mali, c’est certainement la sonorisation. Les Maliens n’ont pas trouvé une véritable solution aux problèmes de sonorisation lors des événements. La grande salle de l’hôtel Salam ne fait pas exception à la règle. Tous les participants à la rencontre sur la criminalité transnationale l’ont constaté d’eux-mêmes. La sonorisation de cette salle était très défaillante ce jour et la témérité des techniciens de l’hôtel n’est pas arrivée à bout du bobo technique. D’ailleurs s’ils touchaient aux microphones, toute la salle s’en plaignait. Finalement, tous les discours ont été faits sans micro. C’est après la cérémonie d’ouverture et le début des travaux que certains microphones ont commencé à fonctionner. En somme, les responsables de cet hôtel de référence doivent repenser le système de sonorisation de leur grande salle.
Celui qui emmène les repas de Haya «démissionne»
Le jeune homme, pour ne pas dire la personne qui est chargée d’emmener les repas du général Amadou Haya Sanogo, a fait un scandale à l’entrée de l’école de la gendarmerie. Il a rencontré à ce niveau un ami ou parent du général qui l’a accusé d’être toujours en retard. Qui l’a donc sermonné. Ce qui a atteint son orgueil au point qu’il a décidé de ne plus faire la navette entre la maison et l’école de la gendarmerie. Il répliqua alors à son interlocuteur de chercher une autre personne pour ce faire. La colère de ce monsieur serviable est d’autant compréhensible qu’il se déplace à ses propres frais, laissant son travail, pour emmener nuit et jour les repas du général Haya. Si donc les proches de ce dernier pensent que c’est une obligation, et qu’il doit être ponctuel, qu’ils cherchent, a-t-il dit, une autre personne.
Les magistrats et leurs tablettes
On ne savait pas que les magistrats maliens aimaient les tablettes. Chacun d’entre eux en possède. Parfait. Car ils utilisent les tablettes pour faire ce que tout le monde fait : répondre, recevoir des messages et même faire des images. Lors de la cérémonie d’ouverture de la rencontre sur la criminalité transnationale, le procureur général près la Cour d’appel de Bamako, Daniel Tessogué, était plus intéressé par sa tablette que les discours d’ouverture. Le magistrat et son voisin de table ont passé toute la cérémonie à regarder des images sur leurs Ipad. Dans une très grande discrétion, les autres les regardaient à s’y méprendre sur leur personne. En tout cas, Daniel n’a rien retenu des discours de la cérémonie d’ouverture.
La criminalité transnationale organisée en examen
Bamako a abrité du 12 au 14 décembre 2013 un séminaire international sur la criminalité transnationale organisée en Afrique de l’Ouest. Il était organisé par le gouvernement du Mali en collaboration avec l’association internationale des procureurs et poursuivants francophones. Pendant deux jours, les participants venus des pays francophones de l’Afrique de l’Ouest, de la France, du Canada, du Tchad et du Cameroun ont échangé avec les experts internationaux sur les meilleures façons de mettre en place un cadre législatif dans chacun des pays assorti d’un cadre supranational. Tout cela pour venir à bout de la criminalité transnationale. De la crise au Mali, des criminels maliens et autres bandits que la justice recherche, ils en ont parlé ainsi que de la coopération juridique et celle entre les forces des différents pays. Les textes existent, il reste à les appliquer dans les différents pays.
L’Union européenne au chevet des régions du nord
Afin d’accompagner le processus de stabilisation des zones post-conflits des régions nord du Mali, l’Union européenne met en œuvre une enveloppe de 20 millions d’euros au titre de son instrument de stabilité. Une autre de ces actions consiste à appuyer le rétablissement des autorités administratives, des collectivités locales et des services sociaux essentiels dans les régions nord du Mali, en leur donnant les moyens de mener leurs missions au bénéfice des populations. Ce projet est intitulé «soutien rapide aux autorités et services sociaux dans les zones post-conflit». Il est doté d’un budget de 3,28 milliards de Fcfa et mis en œuvre par Lux Dev, l’Agence luxembourgeoise pour la coopération au développement. Le projet qui a été présenté aux journalistes, doit être traduit par un soutien matériel aux autorités et services sociaux des 110 communes concernées directement par la crise dans les régions de Tombouctou, Gao, Kidal et dans le nord des régions de Mopti et Ségou. Il est composé de plusieurs paquets de soutien.