Une situation interpelle le Président IBK, qui ne cesse de clamer «nul n’est au dessus de la loi». Il s’agit d’une parcelle acquise légalement par la Section syndicale des cheminots auprès de Mme Alice Lydie Sangaré, par les bons offices de Me Camara, notaire à Bamako et qu’AMIDICO tente d’accaparer par tous les moyens.
C’est le 28 juin 2000 que la vente du TF 1637 a été conclue entre la Section syndicale des cheminots et Mme Aline Lidye Sangaré, pour la somme de 30 000 000 FCFA. Le transfert du TF fut effectué à la date du 4 août 2 000 par le Secrétaire général du syndicat au moment des faits, Namory Camara.
l’Aménagement du territoire et de l’Urbanisme avait accordé une autorisation de morceler le TF 1637, par lettre N°000907, permettant le morcellement entre les 217 membres du syndicat moyennant un versement de 280 000 FCFA, prélevé sur leur salaire pendant 25 mois à partir du mois d’avril 1999.
Grande fut donc la surprise des cheminots quand, le 3 février 2003, les éléments de la police membres de l’association AMIDICO se sont rendus sur le TF 1637 et en ont arraché les bornes au prétexte qu’ils en étaient les propriétaires. Depuis, AMIDICO ne cesse d’user de tous les moyens pour s’accaparer du TF en question.
Déboutée par le Tribunal du travail de Bamako, et après une demande en appel rejetée sans notification, la section syndicale des cheminots a donc saisi le ministre de la Justice, le 2 juillet 2012. Mais, avant même que cette requête n’aboutisse, les policiers ont procédé à la démolition de 6 concessions le mardi 30 octobre de la même année.
Informé, le ministre a aussitôt ordonné l’arrêt immédiat des démolitions et adressé un pourvoi d’ordre au Procureur de la Cour suprême de Bamako, le 6 novembre 2012, mais, le 21 janvier 2013, les policiers d’AMIDICO sont revenus à la charge à Samaya, avec un fort contingent, pour démolir 24 autres concessions, sur fond d’intimidations, de menaces et de sévices. Certains cheminots ont même été retenus au Commissariat de police de Sébénikoro.
Les 217 bénéficiaires du TF 1637, dont la plupart sont des retraités, interpellent donc vivement le Président de la République, dans l’espoir de rentrer dans leurs droits.