Comment protéger les petits producteurs de riz dans la mise en œuvre de l’irrigation à grande échelle autour des barrages au Mali? C’est à cette épineuse question qu’ont tenté de répondre les acteurs de l’irrigation au cours d’un atelier, le 12 décembre à l’Hôtel Mandé.
La rencontre était initiée par la Global Water Initiative, en partenariat avec l’Office pour le développement rural de Sélingué (ODRS) et son ouverture était présidée par le Commissaire à la sécurité alimentaire, Cheick Sidiya Diaby, représentant le ministre du Développement rural. Il avait à ses côtés le directeur de l’ODRS, Ousmane Maïga et le Directeur pour l’Afrique de l’ouest de la Global Water Initiative.
Placé sous le thème: «Sécurité alimentaire: quels enjeux pour les petits producteurs dans l’irrigation à grande échelle autour des barrages au Mali?», l’atelier a enregistré la présence d’organisations de producteurs, de représentants des directions nationales, de chercheurs, de représentants de la société civile et d’organisations régionales. Il faisait suite à ceux organisés à Dakar et à Ouagadougou sur le même thème et s’est penché sur les études de cas des barrages de Sélingué au Mali, de Bagré au Burkina Faso et de Niandouba au Sénégal.
Il ressort d’une étude sur le barrage de Sélingué que les producteurs de riz font face à un certains nombres de contraintes, qui concernent à la fois la gestion de leurs exploitations et celle du périmètre irrigué, dont la production est largement inférieure aux résultats escomptés. Ce qui fera dire au Directeur de l’ODRS que cette rencontre aurait dû être organisée à Sélingué, pour permettre aux petits producteurs d’y prendre part.
Pour le Directeur pour l’Afrique de l’Ouest de la Global Water Initiative, en initiant cette rencontre il s’agissait pour son organisation de renforcer les relations entre l’Etat et les producteurs autour d’un objectif commun, celui de relever les défis d’une riziculture intensive tenant compte des spécificités et des besoins des différents types de producteurs.
Pour sa part, le Commissaire à la sécurité alimentaire a précisé que tout ce qui touchait les petits producteurs était sensible pour le Gouvernement du Mali, qui les met au cœur de tout ce qu’il entreprend dans le cadre du développement de l’agriculture, et plus spécifiquement de la riziculture. C’est pourquoi il a souhaité que l’atelier aboutisse sur des résolutions préservant au mieux les intérêts des petits producteurs.
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