L'armée française a renforcé sa stratégie de "contre-terrorisme" dans le nord du Mali, où elle traque les combattants d'Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), quelques semaines avant de réduire ses effectifs dans le pays.
"Nous avons mené des opérations de contre-terrorisme qui ont donné des résultats les jours derniers. Nous avons agi et continuons d'agir pour éradiquer toute trace d'Aqmi", a affirmé jeudi le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, en rappelant qu'"Aqmi est une filiale d'Al Qaida".
Interrogé par Europe 1, M. Le Drian a confirmé que les soldats français traquaient Mokhtar Belmokhtar, le responsable de l'attaque du site gazier algérien d'In Amenas en janvier : "Il y a Mokhtar Belmokhtar, qui a été à l'origine de l'attentat en Algérie, puis il y a d'autres groupes".
Belmokhtar était l'un des dirigeants d'Aqmi au Mali, avant de faire sécession en 2012. La mort, jamais confirmée par Paris, de son "bras droit", le Mauritanien Jouleibib, a été annoncée mi-novembre de source malienne.
Dimanche, Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, a en revanche confirmé celle de 19 jihadistes, tués lors de récentes opérations françaises dans le nord du pays, sur lesquelles l'état-major des armées conserve la plus grande discrétion.
Le message est clair : pendant l'opération Sangaris en Centrafrique, Serval au Mali continue.
"Chaque fois qu'on peut taper Aqmi ou le Mujao, on le fait"