Avant de réduire dans quelques semaines ses effectifs dans le pays, l'armée française a décidé de renforcer sa stratégie de "contre-terrorisme" dans le nord du Mali, où elle traque les combattants d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). C'est la nouvelle priorité de l'opération Serval.
"Nous avons mené des opérations de contre-terrorisme qui ont donné des résultats les jours derniers. Nous avons agi et continuons d'agir pour éradiquer toute trace d'Aqmi", a déclaré, le 19 décembre, Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense, en rappelant qu'"Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) est une filiale d'Al Qaïda".
Interrogé par Europe 1, Jean-Yves Le Drian a confirmé que les soldats français traquaient Mokhtar Belmokhtar, le responsable de l'attaque du site gazier algérien d'In Amenas en janvier : "Il y a Mokhtar Belmokhtar, qui a été à l'origine de l'attentat en Algérie, puis il y a d'autres groupes".
Opération Serval, nouvelle formule
Dimanche, Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, a en revanche confirmé la mort de 19 jihadistes, tués lors de récentes opérations françaises dans le nord du pays, sur lesquelles l'état-major des armées conserve la plus grande discrétion. Le message est clair : pendant l'opération Sangaris en Centrafrique, Serval au Mali continue.
Avec 2 800 hommes sur le terrain, l'armée française a concentré ses forces sur la sécurisation des élections législatives, dont le second tour a eu lieu dimanche. Mais l'effectif de l'opération Serval va à nouveau être réduit pour être ramené à un millier d'hommes dans les premiers mois de 2014. Une baisse des effectifs destinée également à permettre d'alléger le fardeau des armées, au moment où 1 600 hommes sont engagés pour une durée indéterminée dans l'opération en Centrafrique.