La partie malienne a soumis plusieurs nouveaux projets dont une grande partie concerne les infrastructures et la production agro-sylvo-pastorale.
Le Premier ministre Oumar Tatam Ly effectue du 18 au 20 décembre, une visite de travail au siège de la Banque islamique de développement (Bid) à Djeddah, en Arabie saoudite. L’occasion sera offerte aux deux parties (le Mali et la Bid) de faire l’état de leur coopération, de revisiter le portefeuille de projets en cours d’exécution et de discuter des nouveaux projets à financer.
En prélude à cet important rendez-vous dans l’évolution des relations entre notre pays et la première institution de financement de l’umma islamique, une rencontre a eu lieu mercredi entre les ministres en charge des dossiers sectoriels et le staff de la Bid. Il s’agit du ministre de la Réconciliation nationale et du Développement des régions du Nord, Cheick Oumar Diarrah, celui en charge du Plan et de la Prospective, Cheickna Seydi Ahamady Diawara, du ministre délégué au Budget, Madani Touré, et du ministre délégué chargé de l’Elevage, de la Pêche et de la Sécurité alimentaire, Nango Dembélé.
En face, on notait la présence de l’ensemble des départements spécialisés de la Bid, sous la conduite du vice-président en charge des opérations, notre compatriote Birama Sidibé. Les deux parties ont passé en revue la coopération, entamée avec l’adhésion du Mali à la Bid et le premier projet financé par la Banque au Mali en 1978. Il s’agit de la route Sévaré-Gao.
Aujourd’hui, le portefeuille de la Bid dans notre pays comporte 12 projets pour une enveloppe de 332 millions de dollars. En plus de ces projets, la partie malienne a soumis plusieurs nouveaux projets dont une grande partie concerne les infrastructures et la production agro-sylvopastorale. Il s’agit entre autres, des routes, de la production de l’énergie, notamment pour les régions du Nord sur la base de centrales hybrides (thermiques et solaires), de l’irrigation de proximité, de pisciculture, etc.
Ces deux projets sont d’envergure nationale et intéressent déjà d’autres bailleurs, comme l’Allemagne pour l’irrigation de proximité, un domaine dans lequel le Mali possède un grand potentiel et peut accomplir des progrès dans la perspective de la sécurité alimentaire.
La rencontre entre le Premier ministre et le président de la Bid permettra de finaliser l’ensemble des dossiers de coopération. La Banque est d’ores et déjà intéressée par l’essentiel des projets présentés par le Mali, notamment l’achèvement des travaux d’agrandissement et de rénovation de l’aéroport de Bamako, tout comme elle se dit prête à faciliter l’accès du Mali aux guichets d’autres bailleurs de fonds prêts à investir dans plusieurs domaines dans lesquels notre pays peut avoir des avantages comparatifs.
Il s’agira donc, pour le Mali, d’être proactif, de mener de bonnes études pouvant permettre de convaincre les investisseurs et surtout de travailler à améliorer le niveau d’absorption des ressources mises à sa disposition comme celles de la Bid.