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Nouvel Horizon N° 4538 du 20/12/2013

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Dialogue et négociations avec les groupes armés : Le Coren dénonce les violations flagrantes de l’Accord préliminaire de Ouagadougou par le Mnla et le Hcua
Publié le lundi 23 decembre 2013  |  Nouvel Horizon


© aBamako.com par A.S
Conference-débat: Coordination Malienne des Organisations Démocratiques (COMODE)
Bamako, le 21 décembre 2013 (Maison de la presse). sur le thème: "Les Rebellions Récurrentes dans l`Adora des Ifogas, Régions de Kidal", a eu lieu une conference débat organisée par la Coordination Malienne des Organisations Démocratiques (COMODE).


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Le mercredi 18 décembre 2013, le Collectif des Ressortissants du Nord (Coren) a présenté à la Maison de la presse son bilan. Le Collectif a profité de cette opportunité pour rappeler certains défis brûlants de l’heure. Aussi a-t-il dénoncé les violations flagrantes de l’Accord préliminaire de Ouagadougou par le Mouvement National de Libération de l’Azawad (Mnla) et le Haut Conseil pour l’Unicité de l’Azawad (Hcua).

Aux dires des responsables du Coren, l’Accord de Ouagadougou, comme son nom l’indique, est préliminaire à l’élection du président de la République. A cet effet, les nouvelles autorités ne doivent passer à l’étape suivante qu’après satisfaction des engagements pris par les parties dans ledit accord.

Le Coren a également dénoncé les violations flagrantes de l’accord par le Mouvement National de Libération de l’Azawad (Mnla) et le Haut Conseil pour l’Unicité de l’Azawad (Hcua). Pour le Coren, la levée de mandats a juste permis à certains élus ayant animé la rébellion de renouveler leur mandat à l’Assemblée Nationale. Il dit espérer qu’au moment opportun les conditions seront créées pour les mettre à la disposition de la justice, l’Assemblée Nationale ne pouvant être le refuge pour des criminels.

Autant le Coren estime qu’il est nécessaire de mettre un dispositif efficace de suivi de la mise en œuvre effective des recommandations des états généraux de la décentralisation, autant il affirme que la tenue des assises sur le nord et les forums locaux et régionaux, au niveau national n’était pas opportune. Par contre, le Coren suggère qu’il faut enclencher le processus par des concertations à la base pour une meilleure prise en compte des réalités du terrain, en y impliquant tous les acteurs.

L’un des soucis majeurs du Coren est de faire en sorte que la position de la majorité des Maliens soit prise en compte dans le processus des négociations avec les groupes armés.
Le Collectif des Ressortissants du Nord (Coren) rappelle que la décentralisation ne peut s’opérer que par la présence effective de l’État au nord, d’où l’urgence de libérer et de sécuriser tout le territoire national. Il souligne que l’administration d’État n’existe qu’au niveau de certains chefs-lieux de cercle pour les régions de Tombouctou et Gao et au niveau du chef-lieu de région pour la région de Kidal. Le Collectif fait remarquer que les services de santé et d’éducation manquent cruellement de moyens et de personnel pour être en mesure de rétablir les services sociaux de base. Il se dit disposé à accompagner le Gouvernement à une identification correcte des déplacés et réfugiés, en s’appuyant sur des données élaborées au temps fort de la crise.

Enfin, le Coren a émis le voeu que les hommes et femmes, qui seront chargés d’animer la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation, n’usent de leur influence pour faire embaucher des proches parents.
Tougouna A. TRAORÉ

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