Le Premier ministre, Oumar Tatam Ly, était, le samedi dernier, face aux jeunes du Mali à l’occasion de la 1ère édition du Forum national de la jeunesse. Invité par le ministre de la Jeunesse et des Sports, le chef du gouvernement s’est plié à l’exercice consistant à débattre avec les jeunes leurs problèmes et préoccupations. A ses côtés, il y avait le président du Conseil national de la jeunesse, Mohamed Salia Touré et le modérateur, Yves Lopez, président de la Fédération française des Clubs Unesco
Très décontracté après une visite en Arabie Saoudite, le Premier ministre s’est dit très ému par l’initiative. Qu’il a apprécié, car « le Mali a besoin d’échanges, de débats et de l’ensemble de ses valeurs pour se reconstruire… », après une crise qui allait remettre en cause l’existence même de la nation malienne. Oumar Tatam Ly estime que la reconstruction du Mali passe nécessairement par une discussion entre l’ensemble des couches socioprofessionnelles. D’ailleurs, cette discussion avec les jeunes a été introduite par une image banale, mais significative : une centaine de jeunes allant en exode, remplissant un camion de transport.
Pour le PM, invité à la commenter, l’image est souvent positive, si l’on se place dans le contexte que les jeunes vont pour se construire une vie meilleure ; pour aider les familles…
Mais si l’on imagine certaines situations comme le drame de Lampedusa (Italie) ou d’autres images similaires, il est évident que l’image incarne le désespoir.
C’est pourquoi, précise Oumar Tatam Ly, son gouvernement dit OUI au départ des jeunes, mais un départ volontaire et non subi. Et son équipe travaille déjà à travers un programme gouvernemental qui a quatre priorités, notamment la sécurité ; la construction d’institutions fortes ; la reconstruction nationale et l’école.
Le chef du gouvernement promet une éducation de qualité aux jeunes du Mali à travers des formations adaptées aux besoins de l’emploi. Car très convaincu « qu’il n’y a pas d’avenir pour le Mali sans une jeunesse bien éduquée ». La bonne gouvernance, la justice et la lutte contre la corruption sont également des préoccupations pour le Premier ministre, Oumar Tatam Ly.
Dans son speech, le président du Conseil national de la Jeunesse (Cnj), Mohamed Salia Touré, a rassuré le chef du gouvernement du soutien indéfectible de la jeunesse malienne. Mais il n’a pas manqué d’évoquer des sujets qui préoccupent aujourd’hui les jeunes du Mali, notamment le traitement spécial dont bénéficie la région de Kidal. Il y a également l’affaire des 263 jeunes radiés de la fonction publique, que la Cour suprême a remis dans leur droit et qui ne sont toujours pas rappelé par leurs services respectifs.
S’adressant à ses camarades jeunes, M. Touré leur a demandé de se remettre en cause par la formation, l’incarnation de l’exemplarité et le volontariat. Ce dernier fait d’ailleurs partie de leur plan d’action pour ce nouveau mandat. Oumar Tatam Ly promet déjà un accompagnement.
Mais concernant Kidal et les 263 jeunes, le Premier ministre balbutie et n’a donné aucune réponse concrète, tentant simplement de justifier une impuissance (le cas de Kidal) et un mépris de la justice de notre pays (la situation des 263 jeunes fonctionnaires).
IM