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Les Echos N° 4185 du 23/12/2013

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Aménagements hydro-agricoles : Les PTF traînent les pieds sur le Seuil de Djenné
Publié le lundi 23 decembre 2013  |  Les Echos


© aBamako.com par A S
Education nationale: Signature d`une convention de financement
Bamako, le 8 novembre 2013 au lycée Boullagui Fadiga. L`Agence Française de Développement a signé, à travers l`ambassadeur de France au Mali, une convention de financement d`un montant de 8 millions d`euros avec le ministre malien des affaires étrangères et de la coopération


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Une mission conjointe des bailleurs de fonds du Programme de développement de l’irrigation dans le bassin du Bani et à Sélingué (PDI -BS) a visité le jeudi 19 décembre à Djenné le chantier du Seuil de Djenné et des travaux d’aménagement tout autour. Même si certains bailleurs de fonds tardent à honorer leurs engagements, le chantier avance.

Pour constater l’état d’avancement du chantier, des bailleurs de fonds du PDI-BS ont organisé jeudi dernier une visite de terrain à Djenné. En cette occasion, ils ont identifié les difficultés qui entravent la mise en oeuvre du programme qui ont trait notamment à la mobilisation de fonds.

Le programme rencontre des difficultés liées d’une part à la mobilisation des financements au niveau des partenaires et d’autre part, au mode d’intervention, de décaissement et d’exécution de certains financements annoncés. Lassana Touré, coordonnateur du PDI-BS, a dit que le principal goulot d’étranglement est la mobilisation des fonds qui joue beaucoup sur l’avancement des travaux.

Le financement du PDI-BS est assuré par un pool de 11 bailleurs de fonds constitués de la Bad, la Badéa, la Bid, la BIDC, la Boad, le Fida, le FKDEA, le Fonds de l’Opep, le FS, la Banque mondiale et le budget national du Mali.

L’exécution des engagements de certains de ces partenaires comme la BIDC, la Boad, le Fida et la Banque mondiale pose encore problème, soit par la lenteur dans la mise en vigueur ou par la lourdeur de certaines procédures.

S’agissant de la Boad qui interviendra dans le casier de Kandara (8000 ha) en submersion contrôlée sur un potentiel de 14 000 ha, elle n’a pas encore évalué le programme a fortiori débloquer un quelconque fonds. Le financement de la Banque mondiale et du Fida avec les montants respectivement de 8,4 milliards et 2,2 milliards de F CFA, sont mis en oeuvre à travers le Programme d’accroissement de la productivité agricole au Mali (Papam) et le Programme micro finance rural (PMR), alors que le financement du Papam ne concerne pas spécifiquement le PDI-BS. Quant au PMR, une convention de partenariat a été signée avec le PDI-BS exclusivement pour l’exécution du volet microcrédit du programme.

Rappel à l’ordre «Nous sommes venus en rang dispersé plusieurs fois pour la supervision. Aujourd’hui, nous avons décidé de venir ensemble voir les problèmes que rencontre le programme», a expliqué Dr. Dioum Macky Amadou, représentant de la Banque africaine de développement (Bad), chef de file des bailleurs de fonds.

La visite de terrain des bailleurs avait pour objectif d’assurer une meilleure coordination des partenaires du programme afin d’harmoniser les interventions. Malgré le problème de mobilisation de fonds et les arrêts des travaux pendant les événements de mars, les chantiers avancent grâce à l’engagement de l’entreprise malienne EGK (Entreprise générale Mamadou Konaté) qui exécute les travaux d’aménagement des voies d’accès et de digues de protection.

Exprimant sa satisfaction, le présentant de la Bad a salué l’engagement de l’entreprise EGK. «Nous sommes satisfaits parce que malgré la crise, les activités ont continué sur le terrain. Ce qu’on a vu globalement nous a satisfaits», a dit Dr. Dioum Macky Amadou La visite de terrain a été suivie le samedi 21 décembre par une rencontre à la dette publique qui a réuni autour des bailleurs de fonds du BDI-BS et des autorités. Cette rencontre a amené les bailleurs qui n’ont pas encore honoré leur engagement à s’expliquer. Pour Dr. Dioum Macky Amadou, le problème est «qui doit financer quoi» ?

Le représentant de la BIDC a expliqué que son établissement a signé le contrat avec l’Etat en mars 2012 qui a été suivi quelques jours seulement par des événements. A l’en croire, à cela s’ajoutent des problèmes liés aux procédures de transmission de dossier qui ont fait que sa banque n’intervient pas jusque-là dans la mise en œuvre du programme. La représentante de la Boad a promis que son institution examinera le programme en fin janvier 2014.

Dr. Dioum a rappelé à l’ordre qu’»il faut que tout soit clair. Si les collègues ne peuvent pas, qu’elles le disent. Toutes les charges qui ne seront pas prises par les collègues, la Bad s’engage à les prendre». La rencontre entre les bailleurs de fonds et des autorités continuera aujourd’hui lundi à la dette publique.

SIDIKI DOUMBIA
(envoyé spécial

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