Depuis plusieurs semaines, un bras de fer oppose le Président Directeur Général des Aéroports du Mali au Groupement Professionnel des Agences de Communication (GPAC).En toile de fond : l’attribution de gré à gré de la régie publicitaire des Aéroports du Mali à l’agence de communication Matrix.
En effet, par une lettre datant du 29 novembre 2013 et signée par Amadou Moustapha Diop, président du Groupement Professionnel des Agences de Communication(GPAC), avec ampliations du ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies et le ministre de l’Equipement et Travaux Publics, le GPAC a informé le Président Directeur Général des aéroports du Mali des plaintes formulées par plusieurs de ses membres au sujet de l’attribution de leur régie publicitaire de façon illégale à l’agence de communication Matrix.
Selon les responsables du GPAC, cette attribution s’est faite de gré à gré et n’a respecté aucune législation ou réglementation en la matière en République du Mali.
D’abord, l’attribution de ce marché à l’agence de communication ‘’Matrix’’ qui s’est faite sans consultation, encore moins par appel d’offres. Ce qui est la procédure normale et légale au Mali et qui a été violée sur toute la ligne.
Mieux, cette attribution du contrat de communication exclusif des aéroports du Mali à la société de communication Matrix, jugée illégale par le GPAC intervient à un moment où un membre de ce groupement a un contrat en cours dans la zone aéroportuaire et dans le parking. Il s’agit de la société ‘’Future Média’’ qui fait partie du GPAC et dont le contrat n’est pas encore arrivé à terme.
Mais les responsables du GPAC n’entendent pas laisser cette situation illégale continuer. C’est pourquoi, en tant que structure en charge de la défense des intérêts de ses membres, il entend engager toutes les procédures utiles et légales pour le rétablissement de la transparence, de la légalité. Mais aussi, de l’équité d’une compétition saine entre les acteurs économiques qui sont tous des contributeurs fiscaux et des sujets de droit.
Aussi, ils interpellent les nouvelles autorités pour que la transparence soit de mise dans l’attribution des marchés publics. Car selon eux, « l’Etat et ses démembrements doivent être les garants de ces principes ».