Pour son 57e anniversaire, le bureau exécutif du Collectif des ressortissants du Nord (Coren) a animé un point de presse. Les actes posés par le Coren pour la résolution de la crise ont été évoqués. Le Coren a pris une part active dans la résolution des rebellons des années 1990 et 2006. En tant que société civile, il avait, en novembre 2011, alerté les pouvoirs publics sur les dangers qui, guettaient la partie septentrionale du pays.
Dès les premiers signes de la crise (retour de groupes armés de Libye, désertions dans l'armée, abandons de postes dans l'administration, constitution d'associations se réclamant de l'Azawad), le Coren a entrepris des actions en vue d'attirer l'attention de la communauté nationale et notamment des pouvoirs publics sur le danger à venir. Selon son secrétaire général Abdoulaye Albadia Dicko, "aujourd'hui le Coren consacre tout son temps et son énergie à la résolution de la crise du Nord.
Il appelle à une plus grande synergie des actions du gouverne' ment pour des résultats à impact durables". Il a prôné la bonne compréhension, la franchise, l'entente et la confiance mutuelle entre les différentes communautés sédentaires et nomades du Nord ainsi qu'avec le reste du pays.
A propos de l'accord de Ouagadougou, le Coren a estimé que les nouvelles autorités ne doivent passer à l'étape suivante qu'avec la satisfaction des engagements pris par les parties dans ledit accord.
Sur la levée des mandats d'arrêt, le Coren a dit espérer qu'au moment opportun les conditions seront créées pour mettre ceux qui sont soupçonnés de crime à la disposition de la justice. L'Assemblée nationale, a-t-il rappelé, ne saurait être le refuge de criminels et d'apatrides.
Le Coren a souligné que la décentralisation ne peut s'opérer que par la présence effective de l'Etat. D'où l'urgence de libérer et sécuriser tout le territoire. Le transfert des compétences et des ressources ne s'effectuant qu'entre l'Etat central et les collectivités.