Lancement de la campagne pour l’accélération de la Réduction de la Mortalité Maternelle en Afrique (Carmma) : "Plus d’engagement des Gouvernements pour réadiquer ce fléau"
Publié le vendredi 27 decembre 2013 | Nouvel Horizon
C’est devant un parterre de femmes venues de divers horizons que la campagne pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle et néonatale en Afrique a donné son envol au Mali, le samedi 20 décembre 2013, au Centre International de Conférence de Bamako (Cicb). Placée sous la haute présidence du Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique. M. Ousmane Koné, la cérémonie a mobilisé la présence de Mr. Makane Kané, représentant-résident de l’Unfpa au Mali, de M. Yaya Zan Coulibaly de la Fenascom.
L’objectif principal de la Carmma est d’accélérer la disponibilité et l’utilisation des services de santé de qualité universellement accessibles, y compris ceux liés à la santé génésique et sexuelle, qui sont essentiels pour la réduction de la mortalité maternelle.
La Carmma a profité de cette action en Afrique pour plaider pour l’intensification des actions et a la lancé un appel à tous les acteurs et partenaires à fédérer les énergies, afin de permettre à nos pays de consolider les acquis et de réaliser de nouveaux progrès qui nous permettront de présenter un bilan positif au rendez-vous de 2015.
Cependant, la grossesse et l’accouchement, au lieu d’être des évènements heureux, demeurent des cauchemars qui finissent par coûter de nombreuses vies de mères et de nouveaux-nés à travers le monde. En effet, selon le rapport de l’Oms sur la santé dans le monde publié en 2008, environ 358.000 décès maternels sont enregistrés chaque année dans le monde dont 99 % dans les pays en développement et 20 % en Afrique de l’Ouest et du Centre. Aussi, chaque année 1.500 femmes meurent-elles de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement, 18 millions d’avortements sont pratiqués dans de mauvaises conditions de sécurité dans les pays en développement, entrainant 70.000 décès maternels. Chaque année, 1 million d’enfants de moins de 5 ans perdent la vie dans le monde, dont 98% dans les pays en voie de développement.
Parmi ces décès, ceux des enfants africains représentent une proportion anormalement élevée, 23 des 24 pays qui enregistrent un taux de mortalité infantile de plus de 100 pour 1.000 naissances vivantes se trouvent en Afrique.
Cette campagne qui vient d’être lancée devant les femmes maliennes permettra de relever les défis liés à ce fléau au Mali.
Monsieur Makane Kané, représentant-résident de l’Unfpa au Mali, a indiqué dans son allocution que "notre objectif est d’engager un plus grande prise de conscience sur les enjeux clés de la réponse à cette problématique dont le caractère multidimensionnel est bien établi. Il s’agit particulièrement de: traduire en actions concrètes l’amélioration du leadership national et de l’engagement politique pour la santé maternelle et néonatale; mobiliser le soutien et la participation de l’ensemble des acteurs nationaux (Gouvernement, Agences des Nations Unies, autres partenaires techniques et financiers de développement, Ong, Organisation de la Société Civile patronat organisations Professionnelles, écoles, institutions du formation en santé et médias)…”
Quant à M. Ousmane Koné, Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, il a indiqué que les stratégies de réduction de la mortalité maternelle et néonatale sont aujourd’hui connues. Celles-là se fondent entre autres sur: l’augmentation de la disponibilité et de l’accessibilité aux services de santé maternelle, néonatale et infantile de qualité, y compris la planification familiale ; le plaidoyer pour une augmentation de l’engagement des décideurs, des communautés et les ressources (financières, humaines, matérielles) pour la santé maternelle, néonatale et infantile.
Les événements politiques survenus au début de l’année 2012 dans notre pays expliquent le retard pris pour ce lancement.
Autre temps fort de cet évènement de lancement fut la présentation de causes liées aux problématiques de l’accouchement par le professeur Dolo.
Alpha C. SOW