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Réduction de la mortalité maternelle et néonatale : le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique et ses partenaires passent à la vitesse supérieure
Publié le samedi 28 decembre 2013  |  Le Débat


© aBamako.com par A.S
Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné


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Soutenue par l’UNFPA et plusieurs autres partenaires techniques et financiers engagés aux côtés de notre pays pour l’atteinte des OMD 4 et 5 d’ici 2015, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné a procédé au lancement de la campagne pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle et néonatale en Afrique(CARMMA). C’était le samedi 21 décembre 2013 au Centre international de conférences de Bamako(CICB).


L’objectif recherché à travers la CARMMA est d’engager une plus grande prise de conscience sur les enjeux clés de la réponse à donner à la problématique de la mortalité maternelle et néonatale dont le caractère multidimensionnel est bien établi. Pour cela, il s’agira particulièrement de traduire en actions concrètes l’amélioration du leadership national et de l’engagement politique pour la santé maternelle et néonatale ; de mobiliser le soutien et la participation de l’ensemble des acteurs nationaux ; de renforcer la sensibilisation et la mise en œuvre d’approches novatrices de mobilisation communautaire pou lever les obstacles socioculturels et booster la planification familiale ; etc.



Selon le rapport de l’OMS sur la santé dans le monde, publié en 2008, environ 358 000 décès maternels sont enregistrés chaque année dans le monde dont 99% dans les pays en développement et 20% en Afrique de l’Ouest et du Centre a souligné le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné avant de regretter que chaque année 1500 femmes meurent de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement et que 18 millions d’avortements sont pratiqués dans de mauvaises conditions de sécurité dans les pays en développement entraînant 70 000 décès maternels. A en croire le ministre Koné, chaque année, 11 millions d’enfants de moins de 5 ans perdent la vie dans le monde dont 98% dans les pays en voie de développement. Parmi ces décès poursuit le ministre Koné, ceux des enfants africains représentent une proportion anormalement élevée avec 23 des 24 pays qui enregistrent un taux de mortalité infantile de plus de 100 pour 1000 naissances vivantes se trouvent en Afrique. Ces décès maternels, néonataux et infantiles constituent encore de nos jours un véritable problème de santé publique et lourd fardeau supporté en grande partie les pays les plus pauvres a déclaré le premier responsable du département de la Santé. Alors que le monde dispose plus que jamais de moyens techniques et technologiques performants, le ministre de la Santé pense qu’il est inadmissible que les femmes et leurs bébés payent un si lourd tribut à la mortalité maternelle, néonatale et infantile.



Pour ce qui est de notre pays, le ministre Koné a rappelé que le taux de mortalité maternelle est passé de 582 à 464 décès pour 100 000 naissances vivantes entre 2001 et 2006 selon l’enquête démographique et de santé(EDS IV) avant de préciser que sur la même période, le taux de mortalité néonatale est passé de 57 à 46 et celui de la mortalité infantile de 113 à 96 pour 1000 naissances vivantes. En rappelant l’objectif de la CARMMA qui est d’accélérer la disponibilité et l’utilisation des services de santé de qualité universellement accessibles, y compris ceux liés à la santé génésique et sexuelle, qui sont essentiels pour la réduction de la mortalité maternelle, le patron de la santé a expliqué que le gouvernement du Mali sous le leadership du président de la République Ibrahim Boubacar Keïta reste convaincu qu’avec l’engagement de tous les acteurs, notre pays parviendra à défaut d’atteindre les OMD 4 et 5 à présenter un bilan plus qu’honorable en 2015.


S’agissant des stratégies de réduction de la mortalité maternelle et néonatale, le ministre Koné dira qu’elles se fondent entre autres sur l’augmentation de la disponibilité et de l’accessibilité aux services de santé maternelle, néonatale et infantile de qualité y compris la planification familiale et le plaidoyer pour une augmentation de l’engagement des décideurs, des communautés et des ressources(financières, humaines, matérielles) pour la santé maternelle, néonatale et infantile.


Selon le représentant résident de l’UNFPA au Mali Makane Kane, le succès de cette campagne dépendra intimement des actions de suivi qu’ils mettront conjointement en œuvre qui poursuit en disant également que les des principaux défis sera de veiller à ce que les engagements pris soient traduits en actions axées sur les résultats et mesurées par les indicateurs qui refléteront la redevabilité mutuelle de leurs efforts pour une réduction durable des niveaux de mortalité maternelle et néonatale dans notre pays.


Dans sa présentation le Pr. Dolo a cerné la problématique de la mortalité maternelle, néonatale et infantile, les défis à relever et formulé des recommandations. Selon lui, le drame se caractérise par trois causes essentielles sur lesquelles, il a invité tout le monde à une prise de conscience notamment l’hémorragie, l’infection et l’avortement.


Zakariyaou Fomba

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