L’Institut national de prévoyance sociale (INPS) ambitionne d’être un outil privilégié de gestion de la sécurité sociale dans les dix années à venir. C’est même la mission désormais assignée aux administrateurs qui étaient réunis vendredi pour les travaux de la 73è session du conseil. La réunion s’est déroulée dans la salle de conférence de l’Institut sous la direction de Mamadou Sidibé, le président du conseil d’administration. Le directeur général de l’INPS, Bréhima Noumoussa Diallo, et l’ensemble des administrateurs participaient aux travaux.
Essentiellement budgétaire, la session a examiné le projet de budget pour la nouvelle année. Ainsi en termes prévisionnels, le projet de budget de 2014 est arrêté en recette à 102,1 milliards Fcfa. Les dépenses prévisionnelles se chiffrent à plus de 82 milliards de Fcfa, soit un excédent prévisionnel de 19,7 milliards de Fcfa, contre 9,7 milliards de Fcfa pour l’année écoulée, soit un accroissement de 102,6%. Ces prévisions sont aussi en augmentation par rapport au budget rectifié de l’exercice 2013 de 17,3% au titre des recettes et de 6,6% au titre des dépenses. Elles s’appuient sur un plan stratégique qui définit les axes et les activités permettant à l’Institut d’assurer, à partir de ressources suffisantes et stables, le service régulier et à échéance des prestations sociales, l’épanouissement de son personnel, tout en contribuant à la croissance durable de l’économie nationale. Le maintien d’un équilibre entre les régimes, l’amélioration de la qualité des prestations servies et l’adaptation des structures de l’Institut à ses missions figurent, entre autres, parmi les ambitions pour l’année 2014.
L’INPS est un établissement public à caractère administratif placé sous la tutelle du ministère du Travail et des Affaires sociales et humanitaires. Il a pour missions essentielles de recouvrer les cotisations sociales assises sur les salaires des travailleurs et les revenus des non salariés. L’Institut sert également les différentes prestations prévues par le Code de prévoyance sociale au titre des prestations familiales, des accidents de travail et des maladies professionnelles, de l’assurance vieillesse invalidité, de l’allocation de survivants ainsi que l’action sanitaire et sociale. Ces différents régimes sont financés par les cotisations calculées sur les salaires des travailleurs des secteurs privés et parapublics.
Il n’y a pas que les salariés qui bénéficient de la couverture de prévoyance sociale de l’INPS. Dans un souci d’élargir la couverture des risques sociaux à une grande majorité de la population, la loi n°99-047 du 28 décembre 1999 institue l’assurance volontaire à certains régimes de prévoyance sociale. Ainsi l’Institut offre aux travailleurs non salariés des professions libérales, artisanales, industrielles et commerciales et aux travailleurs indépendants un régime d’assurance volontaire qui leur donne la possibilité légale de souscrire volontairement à certains régimes.
L’exercice écoulé a été bien rempli pour l’INPS, malgré le renouvellement tardif des membres du conseil d’administration. Il n’en demeure pas moins que l’Institut reste confronté à des défis relatifs à la gestion de l’Assurance maladie obligatoire (AMO). A ce titre, le président du conseil d’administration a souligné le faible taux de recouvrement des ressources générées par l’AMO. Sur un budget prévisionnel de 13,1 milliards Fcfa, l’Institut n’a encaissé que 6,59 milliards Fcfa à la date du 30 novembre dernier. Cette situation présage des difficultés pour atteindre l’objectif initial de la fin de l’année, a prévenu Mamadou Sidibé. Il a attribué ces difficultés à la résistance de plus de plus marquée de certains partenaires sociaux à payer la part patronale dont le manque à gagner est estimé à plus de 6 milliards Fcfa au 30 septembre 2013.
Mamadou Sidibé a félicité la direction générale de l’institut et l’ensemble du personnel pour la maîtrise continue des dépenses.