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Le Républicain N° 4768 du 30/12/2013

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IBK déclenche le rouleau compresseur de la justice
Publié le mardi 31 decembre 2013  |  Le Républicain


© Autre presse par Diarra
voeux de nouvel an : Ouverture de la saison à Koulouba
Bamako, du 23 au 27 décembre 2013 (koulouba). La saison de présentation des voeux de Nouvel An au Chef de l’Etat s’est ouverte au palais présidentiel. Apres les représentants des Familles fondatrices de Bamako et les dignitaires religieux (Haut Conseil Islamique, Eglises catholique et protestante), la presse les institutions sont passées présenter leurs voeux au President IBK.


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 Dans le dossier

. Le DG du Pmu-Mali aux arrêts

. Le dossier de la 3ème licence de téléphonie sur la table ?

Tout porte à croire que le premier rapport de l’ère IBK, du Vérificateur général (Végal), Amadou Ousmane Touré ne restera pas dans les tiroirs du gouvernement. Pour preuve l’interpellation et la détention dans les liens du pôle économique depuis vendredi, du Président Directeur général du Pari mutuel urbain (Pmu-Mali), Idrissa Haïdara, de son directeur financier, Moussa Dembélé et de son agent comptable, Soungalo Doumbia. Cette interpellation fait suite à une courageuse interview du Végal sur la RFI, le 24 décembre dernier en tant qu’invité Afrique.
Le temps où les rapports du Vérificateur général restaient lettre mortes, semble donc être révolu. Ils vont être traduits en une véritable action. Etant lui-même magistrat de formation, le Vérificateur général annonçait la création d’une cellule juridique au niveau du bureau pour monter les dossiers, afin que le procureur puisse être bien saisi.

Amadou Ousmane Touré estimait que des responsables du régime de transition pourrait avoir des comptes à rendre à la justice, les noms des gestionnaires étant expressément visés. « Nous ne laissons pas le flou sur les gestionnaires identifiés », avait déclaré le Vérificateur général. Cependant il déplorait la lourdeur pour établir la responsabilité des ministres. « La responsabilité émane des ministres, elle devrait être mise en œuvre de façon beaucoup plus fluide. Parce que tout fait commis dans l’exercice de ces fonctions relève de la Haute cour de justice … Les ministres, vis-à-vis desquels des faits précis ont été rapportés, des faits prouvés, il faudrait bien qu’ils comparaissent », avait souhaité Amadou Ousmane Touré. Il a posé le problème que certains puissent profiter de ces situations de privilèges et d’impunité. Ces complaintes du Vérificateur général ne sont pas tombées dans des oreilles de sourd. IBK semble s’être décidé à prendre le taureau par les cornes, et le filet tissé n’est certainement pas fait pour laisser filer les gros poissons.

Au moins, sera-t-il à l’abri des insultes du genre, « Vous ne gérez pas ». Pour les besoins de la cause, tous les ingrédients sont en passe d’être réunis pour une constitution de la Haute cour de Justice, composée de députés. L’Assemblée nationale du Mali saisie par ailleurs de la poursuite de l’ancien président pour haute trahison est dans la voie pour donner lieu à une Haute cour de Justice, qui n’avait jamais vu le jour dans notre pays. IBK est-il prêt à donner au Bureau du Vérificateur général toute sa lettre de noblesse, pour lui permettre d’engager des poursuites contre des autorités indélicates ?

En tout cas le dossier du marché de la troisième licence de téléphonie attribué au groupe Planor Monaco Telecom, est loin d’être vide. Au contraire, il a été truffé d’irrégularités, de soupçons de corruption, de collusion entre l’adjudicataire et des autorités de la transition, allant des ministres, aux Premier-ministres successifs Cheick Modibo Diarra, Diango Cissoko, aux autres du Triumvirat : le Capitaine Amadou Aya Sanogo et le président par intérim Dioncounda Traoré.

Le moment est venu pour le Vérificateur général et les magistrats compétents, à l’heure de la transparence et de la soumission de tous à la loi, de mettre dos au mur, les auteurs de détournement de deniers publics. Il sera inévitablement question d’annulation pure et simple de la procédure d’attribution de la troisième licence qui a été marquée de favoritisme et de violation des règles de marché public, afin de mieux l’emmancher.

A noter que le marché de la troisième licence porte sur un montant de 55 milliards de Fcfa. Quant au Pmu-Mali, il est reproché au PDG et ses collaborateurs directs, 34 milliards de Fcfa de pertes.

B. Daou

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