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Enlèvements, agressions et terreur : Lettre ouverte au capitaine Amadou Haya Sanogo
Publié le lundi 16 juillet 2012   |  Le Prétoire


Le
© Getty Images
Le capitaine Amadou Haya Sanogo
Le chef de l’ex-junte malienne, le capitaine Amadou Haya Sanogo


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Mon capitaine ! Le doyen Saouti Haïdara a été enlevé et battu à sang par des hommes armés jusqu’aux dents. Ils sont arrivés en tenue civile en ouvrant le feu (les impacts de balle sont encore visibles au niveau du siège de L’Indépendant). Mon capitaine, vous qui êtes le spectre à tête de tout actuellement, qui sont-ils, s’il vous plaît ? Est-ce vos chiens de garde qui continuent leur dévotion bestiale en heurtant, pour compléter votre tableau de chasse déjà trop ensanglanté, une puissante institution républicaine : LA PRESSE.

Capitaine Sanogo, si vous en êtes le commanditaire, sachez bien que vous n’arriverez à intimider personne. La presse, rien ne peut la museler, même pas la mort. Rappelez-vous, Norbert Zongo, Guy André Kieffer, entre autres, leurs disparitions nous ont donné du zèle. Capitaine truculent ou capitaine qui pimente nos cauchemars, que voulez-vous ? Empêcher, nous journalistes, d’informer le monde en général et particulièrement les Maliennes et les Maliens (dont vous avez rendu les lendemains incertains).

Mon capitaine courageux ! Bourreau de la quiétude et seigneur de la torture, empereur du pillage et grand architecte d’ossuaires, vous n’y parviendrez pas. Mon capitaine, roi des déserteurs et de l’éparpillement, demain il fera jour. Merci, aux noms des journalistes, animateurs, caricaturistes et autres acteurs de la presse ; merci pour la matière que vous nous apportez chaque jour. Oui, merci, pour l’inspiration que vous nous injectez à chaque homicide, à chaque enlèvement, à chaque torture, à chaque pillage que vous orchestrez. Sachez que, si le dictateur Moussa Traoré a eu la chance d’être jugé au Mali et de bénéficier ensuite d’une grâce, d’autres après lui n’ont pas eu cette chance pour avoir été traqués et embastillés par la Cour pénale internationale que plusieurs organisations ont justement décidé de saisir pour le cas du Mali afin que lumière soit faite sur tous les tristes et sanglants événements qui se succèdent ces derniers temps.

Merci.

La Rédaction

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