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Editorial : ATT dans le viseur, où sont ses courtisans ?
Publié le jeudi 2 janvier 2014  |  La Nouvelle Patrie


© Autre presse par DR
ATT: L`ancien président du Mali
Le Gouvernement du Mali engage des poursuites judiciaires contre l`ancien president ATT


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Dans son triste et sombre exil sénégalais, l’ancien président Amadou Toumani Touré, les larmes aux yeux, devrait, aujourd’hui, être en mesure de dimensionner l’étendue du gâchis, le sien. Après la gloire, le respect et la vénération, voilà pour lui, le temps d’une normale introspection. Pauvre mortel. Seul avec sa famille, ATT ne peut et ne doit s’en prendre qu’à lui, à lui tout seul. L’abîme dans laquelle son ignorance et son mépris l’ont précipité est sans fond.
ATT, ATT, ATT, ATT, ATT ambèça-inofè, ATT, l’ami des enfants, ATT le visionnaire, le messie, voilà entre autres propos laudateurs servis tout au long des dix ans d’un règne médiocre dont l’architecture reposait sur le mensonge, la haine de l’autre, le mépris, la méchanceté, la corruption, le trafic d’influence, le népotisme, le tout honteusement distillé par des hommes et des femmes qui ne courraient que derrière des intérêts morbides. La raison, la seule d’ailleurs de la création du parti politique, le (PDES), le ‘’cénacle’’ d’un clan, dont l’objectif majeur tournait autour du pouvoir, de sa conservation et de ses privilèges. Curieusement, cette grosse cour de courtisans, n’étaient là que lorsqu’il s’agissait de fête, de grosses cérémonies, de parades. Elle n’a jamais manifesté le moindre intérêt pour son idole quand ce dernier avait besoin d’elle. ATTTCRATIE, le pamphlet politique à l’effet dévastateur à tout point de vue, en est la meilleure illustration. C’est pourquoi, seul et retranché dans son palais, entouré de sa proche famille, sous le feu roulant de l’ennemi du jour, menaçant sa propre vie et partant, celle de son épouse et de ses enfants, ATT n’eût le salut qu’à la prestance de ses jambes, lesquelles lui permettront de dévaler les flancs d’une colline présidentielle fortement serpentée. Et pourtant, ce sont ces hommes et femmes qui courraient les rues de la capitale, des villes de l’intérieur et même des pays d’Afrique et d’ailleurs, dès que leur ATT quittait Koulouba, pour des visites.
ATT, racontaient – ils à l’envie, aimait ça. Il ne savourait vraiment sa puissance que lorsque, au détour d’une ruelle d’une ville visitée, il rencontrait ces courtisans de Bamako. C’est pourquoi, il n’était pas rare de voir beaucoup d’entre eux s’échiner dans de tristes exercices pour se procurer le billet d’avion qui les permettait d’accompagner à leurs frais, leur président bien aimé. Quelle honte.
Mais voilà que patatras, deux(2) ans après sa chute honteuse, à quelques petites semaines de la fin de son bi- quinquennat, personne pour revendiquer un quelconque héritage de celui qui, par la horde de courtisans, était perçu et vénéré comme un messie, un visionnaire, n’arrêtaient – ils pas de le parfumer.
Vendredi dernier, à l’annonce de la nouvelle par le porte- parole du gouvernement, nous étions des millions de maliens à attendre une prompte réaction, ne serait-ce que, la publication d’un communiqué à l’effet d’indignation. Rien et jamais ils ne feront le moindre geste allant dans ce sens. Ils sont muets comme des carpes tout simplement parce qu’ils ne sont plus du camp, pardon de la famille politique ATT. La plupart d’entre eux, armes et bagages ré-courtisent le nouveau pouvoir.
Et ce qui arrive aujourd’hui à ATT, n’est qu’une bonne leçon de vie et de pouvoir à IBK. Il a plus intérêt à distinguer les chercheurs de fauteuils des maliens soucieux du Mali. Le Mali d’abord, le slogan qu’il affectionne tant et que des nouveaux laudateurs ont vite fait déjà de récupérer, doit demeurer son seul et unique bréviaire.
Sory de Motti

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