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Poste de police des halles de Bamako : L’Inspectrice Bassara Diarra au « pays des merveilles »
Publié le lundi 16 juillet 2012   |  Le Combat




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Faites tout pour ne pas être un locataire de magasin dans le marché des Halles de Bamako, sinon vous aurez à subir les affres d’une déesse qui règne en maîtresse absolue sur cette partie de la capitale. En effet, plutôt que de se préoccuper de la sécurité des paisibles citoyens des Halles, l’Inspectrice du poste de police passerait plutôt son temps à les racketter avec la complicité de ses collègues policiers.

Etre tenancier d’une boutique ou d’une buvette dans les Halles de Bamako est toujours à ses risques et périls. L’inspectrice Bassara Diarra est une adepte de sous. C’est pourquoi en longueur de journée, elle fait patrouiller ses éléments dans le marché juste pour se remplir les poches. Pour une simple dispute entre un tenancier de buvette et son client, l’une des parties a vite fait de saisir les policiers des lieux qui vous conduisent au poste de police. Une fois arrivés, l’Inspectrice et ses subaltersnes vous invitent à payer une contravention de 18 000 FCFA. C’est de venu une routine pour eux que d’escroquer en longueur de journée les pauvres tenanciers de restaurant et de buvette des Halles. Mais le hic, c’est que l’Inspectrice et ses hommes se sont substitués aux agents de la Mairie de la commune VI car ce sont eux qui doivent autoriser quelqu’un à occuper ou non l’espace devant votre magasin ou à quelle heure vous devez jouer de la musique dans votre restaurant. Ce qui est encore plus grave, c’est que cette Inspectrice ce sucrerait sur le dos de l’Etat sans être inquiétée. Ainsi, elle disposerait d’un frigo au sein du Commissariat où elle exerce son petit commerce de jus de fruit et d’eau glacée en sachet. D’ailleurs, elle ne s’acquitterait pas de frais d’électricité, encore moins d’eau courante, et elle gaspillerait les biens de l’Etat sans aucun état d’âme. Fille d’un Colonel de l’armée, elle crierait sur tous les toits et à qui veut ou ne veut pas l’entendre qu’elle fait ce que bon lui semble. Même ses collègues de service seraient obligés de supporter ses caprices.

Escroquerie ou xénophobie ?

Le samedi dernier, nous avons assisté à une scène qui dépasse l’entendement. Un gérant de buvette et son client en sont venus aux mains. Comme à leur habitude, les policiers se sont invités à la rixe et ont demandé aux belligérants de venir au poste de police juste pour calmer leurs ardeurs. Après les avoir fait poireauter pendant au moins quatre heures d’horloge, nous avons été ahuri par les propos du policier qui nargue sans motif valable les personnes détenues dans les locaux du poste de police : « Quoi, vous êtes des étrangers ! Donc vous devez payer chacun 18 000 FCFA de contravention. Non, ce n’est pas possible ! Vous les étrangers, devez payer cher parce que vous nous faites trop de mal dans vos pays respectifs. Les étrangers ont tout pris au Mali, à tel point que nous ne voulons plus d’eux. Restez chez vous ! ». Le comble, c’est que les propos de ce policier sont soutenus par plusieurs de ses collègues, dont l’Inspectrice elle-même. Alors nous restons sans piper mot.

Au poste de police des Halles de Bamako, tout se règle avec de l’argent, et n’allez surtout pas parler de droit. Et avec 18 000 FCFA par personne, si on arrive à « coller » des contraventions à dix personnes par jour, cela fait un total de 180 000 FCFA. La cagnotte ainsi « récoltée » est donc lourde. Et c’est ainsi que cette mafia fait son petit bonhomme de chemin aux Halles de Bamako, surtout que la grande majorité des occupants de ces lieux est illettrée : toute chose qui favorise le racket. Mais au fait, combien touche une Inspectrice de police par mois ?
Il est temps que de temps à autre, le nouveau ministre de la Sécurité intérieure jette un coup d’œil sur ce fameux poste de police des Halles ; même s’il sera difficile d’y arrêter de telles pratiques.

Paul N’guessan

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