Son emploi constitue un risque permanent de pollution des rares ressources en eau
L’orpaillage est une activité ancestrale en Afrique de l’ouest de façon générale et, au Mali en particulier. C’est un moyen de subsistance pour les populations à faibles revenus. Avec la tendance globale d’augmentation du cours de l’or, l’orpaillage traditionnel est devenu plus attractif et fait recours à un emploi massif du mercure, un produit chimique hautement toxique.
Au Mali, l’impact des exploitations minières artisanales varie en fonction du contexte géographique, des méthodes d’extraction et des substances utilisées. Dans les techniques de l’orpaillage traditionnel, les risques et les dangers pour l’environnement physique se traduisent entre autres par le déboisement, la destruction du couvert végétal et des sols, la pollution des ressources en eau résultant de l’emploi des produits chimiques dans les traitements. Les cas de forte concentration de centaines, voire de milliers d’orpailleurs sur le même site, s’accompagnent souvent d’une coupe abusive de bois pour faire face aux besoins de mine, d’habitation et de chauffage.
La destruction des végétaux se trouve renforcée par la recherche de pépites qui sont censées se trouver surtout entre les racines de certains arbres. Il en résulte une dégradation des terres qui sont alors rendues impropres à l’agriculture. Suite aux déplacements fréquents des orpailleurs vers d’autres sites plus riches, de nombreux puits et ouvrages miniers sont parfois abandonnés. Ils livrent ainsi le sol au ravinement et à des processus d’érosion intensive, aboutissant à une destruction totale du sol superficiel destinée à l’agriculture.... suite de l'article sur L’Essor