Depuis plusieurs mois, les motocyclistes vivent un véritable calvaire sur le tronçon pont Fahd-CICB, à cause du chantier de construction d’un échangeur. Une situation qui en rajoute aux difficultés que ceux-ci connaissaient déjà. Sachant que parmi eux, ceux qui doivent se rendre vers l’ACI 2000 sont obligés de faire un tour à la va vite devant le CICB pour prendre le sens contraire.
En effet, la réalisation de cet échangeur est attendue avec ferveur par les motocyclistes dont la circulation dans cette zone relève du parcours de combattant. Aussi, sa réalisation permettra à coup sûr de rendre fluide la circulation à la descente du pont Fahd où les accidents sont monnaie courante.
Le gouvernement d’Ibrahim Boubacar Keita, dans son programme d’actions 2013-2018 a fait de la réalisation d’infrastructures une de ses priorités.
En effet, il a mis un accent particulier sur le développement des infrastructures de transport. Car dit-il, « l’existence d’infrastructures de transport appropriées est essentielle pour un meilleur approvisionnement à moindre coût d’un pays vaste et enclavé comme le Mali et, par conséquent, elle contribue au développement économique et à la lutte contre la pauvreté. ».
Dans ce cadre, les principales actions envisagées par le Gouvernement consisteront à assurer l’entretien de 14500 km de route par an, construire ou réhabiliter 1400 km de route, redémarrer les travaux de voies urbaines suspendus du fait de l’insécurité. S’y ajoutent la construction d’un pont sur le fleuve Niger à Koulikoro et des ponts sur le Bafing et le Baoulé à Bafoulabé, assurer le développement des autres modes de transport (réhabilitation de la voie ferrée Dakar-Bamako ; construction de quais dans les escales fluviales ; construction et extension des aérodromes du pays).
Il s’agit d’un programme ambitieux dont la réalisation boostera sérieusement l’économie du Mali et réduira nettement les accidents de la circulation qui font chaque jour des victimes à cause du mauvais état des routes.
La question qui taraude l’esprit de plus d’un est de savoir à quel rythme ces travaux seront menés. Et par quelles entreprises ? Car avec la lenteur qu’il ya dans la réalisation des travaux de l’échangeur où, depuis plusieurs semaines, les ferrailleurs peinent à finir leur travail, faute de savoir-faire ou volonté délibérée de ralentir les travaux pour toucher leurs salaires journaliers, nombreux sont ceux qui se demandent si les travaux de cet échangeur pourront être menés dans le délai imparti.
En plus de la circulation qui est très dense à cet endroit, la lenteur dans les travaux de cet échangeur constitue aujourd’hui un plus au problème car à longueur de journée, les motocyclistes passent beaucoup de temps par jour pour pouvoir passer. Car ils sont obligés de céder le passage aux camions de transport des matériaux de construction. Georges Diarra