Secrétaire à la communication du bureau politique national du rassemblement pour le Mali (Rpm), Boubacar Touré voit de manière transversale la gestion de la crise que vit Kidal. Nous l’avons rencontré lors d’une conférence-débats organisée par la comode sur la série de rebellions que notre pays a connue des années 1960 à nos jours.
«C’est vrai qu’il y a des goûts amers que Kidal laisse toujours. Mais, l’appréciation de Kidal va au-delà d’un mandat de 100 jours par ce qu’il s’agit de refaire de l’Homme malien dans cette partie. L’Homme malien d’une manière générale, mais, particulièrement, dans cette partie liée aux différentes rébellions que le pays a connues de l’Indépendance nationale à aujourd’hui dans l’Adrar des Ifoghas.
Quand je parle de refaire l’Homme, il faut que ce féodale, il faut que cette gestion classique s’adapte à l’évolution mondiale et à l’évolution du mécanisme républicain et démocratique que le pays connait depuis un certain temps. C’est à cela qu’on peut arriver à bout des armes. Mais, tant que le mental ne suit pas, la tension n’est pas finie. Et la conversion du mental n’est pas une matière à évaluer en termes de jours, même moins en termes de mois, à fortiori en termes de jours».