Alors que son président par intérim, Tièmoko Sangaré, annonçait que l’ex-parti majoritaire appartiendra à la majorité présidentielle, une des vice-présidentes du parti de l’Adéma soutient le contraire.
Chez notre confrère L’Indépendant, la vice-présidente de l’Adéma/PASJ, non moins présidente du Mouvement national des femmes du parti et maire de la Commune I du district de Bamako, Mme Konté Fatoumata Doumbia, a déclaré que le parti de l’Abeille doit prendre son courage à deux mains et occuper sa place au sein de l’opposition.
« Moi, je reste convaincue que notre place est dans l’opposition. Nous devons être assez responsables et intelligents pour comprendre que les Maliens pensent aujourd’hui que nous sommes restés longtemps au pouvoir et veulent une nouvelle gouvernance même si quelque part le gouvernement ne reflète pas cette exigence. Mais je crains que je ne sois parmi la minorité à analyser la situation comme telle ; parce qu’en réalité, la culture de l’opposition est très mal appréhendée et a été un des plus grands déficits de la démocratie au Mali : elle doit être inculquée à nos cadres et responsables au sein des grands partis politiques comme le nôtre et au niveau national. Aujourd’hui le RPM, avec ses alliés, constituent la majorité absolue. Il n’a pas besoin de nous. A moyen et long termes, nous devons aller courageusement et résolument vers la refondation et vers la reconstruction de notre parti. Une formation politique qui regorge encore de militantes et militants sincères, de cadres honnêtes et crédibles », a-t-elle argumenté.
Une sortie que ne vont pas certainement apprécier certains héritiers du président Alpha Oumar Konaré, membre-fondateur de l’Adéma/PASJ pressés d’aller à la « soupe » RPM. Avant même le second tour des législatives, son président par intérim, Tièmoko Sangaré a annoncé leur appartenance à la majorité présidentielle. Ce que l’ancien président de l’Assemblée nationale, Aly Nouhoun Diallo a vigoureusement critiqué. Le congrès du 26 mars s’annonce donc très houleux
YC