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Les Echos N° 4191 du 9/1/2014

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Camp I : 32 gardes rapprochés de Sanogo en grève de la faim
Publié le jeudi 9 janvier 2014  |  Les Echos


© aBamako.com
Le capitaine Amadou Haya Sanogo, président du CNRDRE
22 mars 2012.Camp Soundiata Keita de Kati. Interview avec le journaliste de la chaine Africable, Abdoulaye Barry.


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Placés en détention à la gendarmerie du Camp I depuis le 27 novembre 2013, mais sans mandat de dépôt, les 32 éléments de la garde rapprochée du général Amadou Haya Sanogo lui-même Incarcéré, ont entamé lundi une grève de la faim.

Le mercredi 27 novembre 2013, le général Amadou Haya Sanogo, tombeur du régime ATT a été arrêté manu militari à son domicile à l’ex-base aérienne pour être présenté au juge d’instruction du 2e cabinet de la Commune III, Yaya Karembé, qui a retenu contre lui des charges de complicité d’assassinats et disparitions forcées. Le même jour et au même moment de l’arrestation de l’exchef de la junte, tous les éléments de sa garde rapprochée soit 32 personnes au total, selon nos sources, ont été mises aux arrêts et conduites à la gendarmerie du Camp I.

Si un mandat d’amené et de dépôt ont été décernés contre Sanogo par le juge d’instruction, il n’en fit pas autant pour les 32 éléments de sa garde rapprochée. Autrement dit, aucun mandat de dépôt n’a été délivré contre ceux-ci. Malgré tout, ils demeurent toujours en détention. C’est pour protester contre cet état de fait que les 32 détenus ont entamé le lundi 6 janvier 2014 une grève de la faim, lis réclament leur liberté. « Il n’y a pas de mandat de dépôt contre eux. Je pense que dans une telle situation, la détention provisoire ne doit nullement excéder 48 ou 72 heures », proteste la présidente du Collectif des parents des 32 détenus, Mme Bane Salimata Maiga.

Jusqu’à ce jour, apprend-on, aucune charge n’est retenue pour justifier l’arrestation des 32 éléments de la garde rapprochée du général Sanogo. Le seul argumentaire souvent clamé est que « c’est pour leur propre sécurité ». « Mais 40 jours de détention, c’est trop. Nous pensons que c’est une violation des droits de l’Homme », s’indigne la présidente du Collectif des parents des 32 détenus. Les différentes démarches entreprises par le Collectif à l’effet de rencontrer le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, ont été infructueuses. Seulement indique-t-on, le Collectif a pu rencontrer le substitut du procureur de la Commune III qui, aux dires du Collectif, « leur a donné des assurances ». Des parents des 32 détenus disent n’avoir aucune nouvelle de leur enfant, frère ou mari.

Ce qui est inquiétant à leur sens. Les actions de plaidoyers que le Collectif des parents des 32 détenus se propose de mener pourront-elles faire fléchir les décideurs ? Jusqu’à quand la grève de la faim entamée lundi connaîtra son épilogue ? C’est par décision n°0081 et 0082 du 8 juillet 2013 signée du chef d’Etat major général des armées d’alors, général Dahirou Dembélé que les 32 éléments ont été mis à la disposition de Sanogo pour assurer sa sécurité.

Mohamed Daou

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