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Agressions contre la presse : L’intimidation ne passera pas !
Publié le mercredi 18 juillet 2012   |  Le Républicain


Journée presse morte
© aBamako.com par DR
"Journée presse morte" au Mali contre les agressions de journalistes
Mardi 17 juillet 2012. Bamako.


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Marche de protestation contre les agressions de journalistes : Des hommes politiques étaient à côté des journalistes

Les journalistes maliens ont marché le 17 juillet 2012, pour protester contre les agressions à répétition qui portent une atteinte grave a la liberté de la presse. La marche partie du siège du journal l’Indépendant, en zone ACI 2000, aux environs de 9 heures a rallié la cite administrative, en passant devant le bureau du Vérificateur général, avant d’emprunter le boulevard du Mali. Des plus jeunes aux plus anciens, les journalistes maliens se sont mobilisés, même ceux qui sont dans des services de communication de structures privées ou étatiques. Mais, de nombreux hommes politiques maliens ont tenu à occuper leur place auprès des journalistes sur le pavé : Ali Nouhoum Diallo, ancien Président de l’Assemblée nationale ; Me Mountaga Tall, Président du CNID ; Me Mamadou Gakou, Président du COPP ; Ibrahima Ndiaye, Premier vice-président de l’ADEMA ; Ousmane Sy, secrétaire politique de l’ADEMA ; Djiguiba Keita, secrétaire politique du PARENA ; Fanta Mantchini Diarra, député CNID et tant d’autres anonymes politiques.


* Trop c’est trop !

Trop c’est trop, plus jamais ça, plus jamais d’agression, plus jamais de torture, plus jamais d’exaction, liberté au mali, liberté de la presse, liberté d’expression, sécurité au Mali, sécurité des journalistes, abas les menaces, abas les provocateurs, abas les fuyards, abas les escadrons de la mort, allez-y au nord, libérerez le nord, agressez les rebelles, on va le dire (anba fo), on va écrire (anba sèbè), plus jamais ça, sécurité, tranquillité, paix, justice, démocratie. Même demain on le dira, etc.

Voilà entre autres quelques slogans que scandaient les journalistes maliens soutenus par les leaders de la société civile, les artistes et les leaders politiques pour exprimer le ras-le-bol face à la machine répressive qui s’abat sur les hommes de médias depuis un certain temps. C’était hier 17 juillet 2012 à Bamako sur le boulevard du cinquantenaire. Partie du siège du quotidien L’Indépendant pour prendre fin à la primature, cette marche, organisée par les associations et organisations professionnelles de presse, avait pour objet d’exprimer aux autorités, à l’opinion nationale et internationale, le rejet total des exactions dont les hommes de médias sont victimes. En effet, depuis le renversement du président de la république Amadou Toumani Touré, les journalistes au Mali vivent dans l’insécurité totale, marquée par des enlèvements, voire des bastonnades de la part d’individus cagoulés et armés. A signaler que cette marche a été complétée par une journée sans presse au Mali.

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* Belco Tamboura, directeur de publication de L’Observateur : « C’est un message fort à l’ endroit des pouvoirs publics »

Je salue l’initiative de cette marche de solidarité à l’endroit des confrères qui ont été agressés. La presse devait la faire. Je suis heureux parce que je vois beaucoup de démocrates à nos côtés. Cette mobilisation est un message fort à l’endroit des pouvoirs publics. C’est de leur responsabilité d’assurer la liberté de la presse au Mali.

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* Abdramane Keita, directeur de la rédaction d’Aurore : « Mes agresseurs me reprochent d’être parmi ceux qui perturbent le pays »



Le jour de mon agression, j’ai reçu un coup de fil qui m’invitait à un rendez-vous devant le bureau du vérificateur général. Celui qui m’a invité m’a appâté en me disant qu’il détenait des informations sur la crise du nord qu’il voulait partager avec moi. Arrivé sur les lieux du rendez-vous, dès que je suis descendu de ma voiture, je n’ai pas mis du temps à comprendre que je venais de tomber dans un traquenard. Au moment où je devais m’entretenir avec celui qui m’avait invité, les occupants cagoulés d’un véhicule 4×4, arrivé en trombe, devaient s’associer à nos discussions. Sans ménagement, ils me forçaient à monter dans leur véhicule, avec une arme pointée sur le ventre. Yeux bandés, je suis amené en dehors de la ville, du côté de l’aéroport pour être copieusement battu. Ils m’ont reproché d’être au nombre de ceux qui perturbent la quiétude de ce pays. J’ai été très affecté par ce qui m’est arrivé. Mais, nous n’allons pas changer notre approche dans la recherche et la diffusion de l’information. Notre position ne changera pas, même si nous devons être beaucoup plus prudents à l’avenir.

La rédaction

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