Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



Dernières dépêches



Comment

Société

De quoi je me mêle : A vos burkas, chers confrères
Publié le mercredi 18 juillet 2012   |  Le Républicain




Vos outils
height=28

PARTAGEZ

Bon on va aller où maintenant ? Au Nord, même quand tu parles à ta sœur, tu es en situation d’adultère et c’est cent coups de fouet, plus mariage obligatoire. Quand tu bois du Malta qui a la couleur de la bière, c’’est haram, tu est attaché à un arbre et battu devant tout le monde. Au Sud ce n’est guère mieux, tu es président intérimaire, rien ne te garantit contre les marcheurs qui peuvent entrer dans ton bureau et te fracasser la tête avec un marteau pilon. Et même les présidents étrangers ont peut de venir chez nous. Blaise Compaoré, le médiateur de notre crise, vous vous souvenez a dit à Ouaga que lui et ses pairs viendraient volontiers à Bamako mais qu’ils avaient peur d’être passés à tabac. Pour les journalistes, c’est encore plus terrible : on te promet un scoop comme à abdramane Keita et pour tout scoop tu te retrouves dans un champ couvert de contusions et délestés de ton fric, ou on t’enlève comme Saouti Haidara dans ton bureau et puis tu te retrouves aux urgences. La seule différence avec le Nord, c’est que Aqmi revendique et se laisse identifier.

Quand on a quarante kilos, ce n’est pas du tout évident qu’on sera même en vie pour raconter le cauchemar. Le fait que maintenant, l’Ortm diffuse les éléments sur les sévices endurés par les journalistes est nouveau et quelque part cela permet de partager avec tout le pays les horreurs qui se passent. Mais c’est une bien maigre consolation et sans me mêler de la vie privée de mes confrères, je leur suggère contre les cagoules de porter la burka. En attendant que l’enquête promise par le courageux descendant de Dah Monzon (qui a vu sa carrure ne peut être enlevé que par une grue) donne ses résultats et montre le visage de la nouvelle forme d’intégrisme qui va nous contraindre à boucler nos journaux à 17 heures plomb. Ce qui ne profite qu’aux imprimeurs. Mais eux ils tapent le compte bancaire pas les journalistes.

Adam Thiam

LIENS PROMOTIONNELS