Contrairement à ce qu’avait affirmé le Pr. Tiémoko Sangaré qui a annoncé l’ancien parti majoritaire dans la mouvance présidentielle, dans un entretien accordé à nos confrères de l’Indépendant, la présidente du mouvement national des femmes et non moins maire de la Commune I du district de Bamako, Mme Konté Fatoumata Doumbia voit plutôt l’Adéma à l’opposition. Des contradictions qui en disent long sur les dissensions du parti de l’Abeille à quelques mois de son congrès prévu le 26 mars prochain.
L’appartenance annoncée du Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (ADEMA/PASJ) à la mouvance présidentielle fait aujourd’hui débat au sein du parti et les points de vue sont divergents. D’un côté, certains cadres notamment la présidente du mouvement national des femmes, Mme Konté Fatoumata Doumbia estime que le parti doit prendre toutes ses responsabilités pour aller à l’opposition, et d’autres singulièrement le président intérimaire, le Pr. Tiémoko Sangaré pense qu’il est nécessaire que le parti rejoigne la mouvance présidentielle.
En effet, ainsi, dans un entretien qu’elle accordé à nos confrères de l’Indépendant, Mme Konté Fatoumata Doumbia a pris en contre-pied le président par intérim du parti, Pr Tiémoko Sangaré, qui disait récemment que l’ADEMA fait partie de la majorité présidentielle. Contrairement à cette allégation du Pr. Tiémoko Sangaré, le maire de la commune I penche pour que la Ruche aille dans l’opposition. « Moi, je reste convaincue que notre place est dans l’opposition. Nous devons être assez responsables et intelligents pour comprendre que les Maliens pensent aujourd’hui que nous sommes restés longtemps au pouvoir et veulent une nouvelle gouvernance même si quelque part le gouvernement ne reflète pas cette exigence. Mais je crains que je ne sois parmi la minorité à analyser la situation comme telle ; parce qu’en réalité, la culture de l’opposition est très mal appréhendée et a été un des plus grands déficits de la démocratie au Mali : elle doit être inculquée à nos cadres et responsables au sein des grands partis politiques comme le notre et au niveau national.
Aujourd’hui le RPM, avec ses alliés, constituent la majorité absolue. Il n’a pas besoin de nous. A moyen et long termes, nous devons aller courageusement et résolument vers la refondation et vers la reconstruction de notre parti. Une formation politique qui regorge encore de militantes et militants sincères, de cadres honnêtes et crédibles ». Tels sont les propos de Mme Konté qui justifient clairement sa position quant à l’éventuelle position du parti du rouge et blanc. En attendant que le débat ne soit tranché, chacun continue de défendre sa position.