Après l’acquisition d’une majorité controversée, le Rpm fait face au choix d’un président « légitime » pour l’hémicycle. Alors, face à face, le candidat du parti et celui de la famille. Qui pour succéder donc au Professeur émérite Younoussi Touré ?
Elu ou plébiscité Président de la République du Mali suite au putsch du 22 mars 2012 ayant mis le Mali à terre, IBK tente bien que mal de se frayer le chemin de la gloire. C’est ainsi qu’il a tout mis en œuvre pour s’octroyer une majorité à l’Assemblée nationale lui permettant certainement de réaliser son rêve.
Cependant, pour gérer au mieux cette Assemblée nationale où désormais il y aura une vraie opposition composée d’hommes de poigne, il faut à la tête de cette auguste assemblée un homme d’expérience. Si les préposés naturels sont tous tombés, il reste maintenant, selon nos sources, deux hommes aux allures différentes. L’un beau père du fils du boss et agent des douanes en retraite ; l’autre administrateur civil de renommée internationale. Alors, pour les départager, les tractations vont bon train.
C’est ainsi que pour l’honneur et le bonheur de la famille, le beau père Isaac Sidibé à la faveur des pronostics. Il serait le candidat chouchou de Sébénicoro (domicile du Président de la République) mais contesté par l’Hippodrome (siège du parti ressuscité). Tandis qu’Abdramane Niang, élu sur la même liste que l’ancien ministre Urd Amadou Cissé dit Djadjiri à Ténenkou, et proche collaborateur du Président de la République depuis l’Adéma Pasj, bénéficierait de l’estime des députés et cadres du parti. Calme, serein et très expérimenté, Niang a plus le mérite d’occuper ce poste très stratégique de Président de l’hémicycle que son probable challenger.
Désormais, c’est la guerre des tranchées au sein du parti. Où, Karim fils du Président de la République et beau fils d’Isaac a l’embarras du choix. Lui qui serait déjà pressenti, selon son entourage, comme questeur adjoint quoi qu’il advienne.
Cependant, après un gouvernement de vieillerie et de familial suivi de nombreuses nominations familiales, du Secrétaire général de la présidence avec rang de ministre, IBK doit enfin penser au Mali, au bonheur des Maliens et à leur honneur. Egalement pour Dieu, sa Conscience car trop ce serait trop.
Quoi qu’il en soit, afin de sauver un parti presque hétéroclite, il doit savoir se démarquer de cette situation en s’occupant de Kidal avant le 20 janvier. En y parvenant, il aura fait la moitié du chemin à parcourir pour l’unité nationale. Surtout qu’il le dit haut et fort « Ce n’est pas le Rpm qui m’a mis à Koulouba. C’est Dieu et le peuple, je ne dois donc pas décevoir. In Challah, je fais ce que je dis… ».
Alors, que le grand cousin retrouve ses marques et son esprit de fair-play !
Boubacar DABO