BAMAKO - Le mandat de la MINUSMA n'est pas d' imposer quoi que ce soit à qui que ce soit, selon son chef.
Le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) "n'est pas d'imposer quoi que ce soit à qui que ce soit", a affirmé jeudi lors d'une conférence de presse à Bamako, son chef Albert Koenders.
Le mandat de cette mission "est de soutenir les Maliens", a déclaré à plusieurs reprises M. Koenders qui a rappelé que ce mandat est de "soutenir, sécuriser, accompagner, faciliter le dialogue pour la réconciliation nationale".
Albert Koenders répondait ainsi à de nombreux Maliens qui estiment que la MINUSMA doit imposer le désarmement des combattants du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), groupe rebelle touareg qui a des ambitions d'auto-détermination, basé à Kidal dans l'extrême nord-est du Mali.
Faisant le bilan de l'action de la MINUSMA depuis son établissement le 1er juillet 2013, il a indiqué qu'elle a notamment permis d'écarter les menaces et de prendre activement des dispositions afin d'empêcher le retour d'éléments armés en particulier dans le nord du pays.
Selon lui, ce bilan "est encourageant car 2013 a été meilleur par rapport 2012", tandis que "2014 est plein d'espoir, car, très bientôt, la première phase de cantonnement des groupes armés va commencer dans la région de Kidal".
A cet effet, "trois sites sont identifiés et attendent de faire l'objet d'un consensus", a-t-il indiqué sans préciser les lieux choisis.
Le chef de la MINUSMA s'est dit "optimiste", compte tenu du fait que "le cantonnement est une étape cruciale pour le DDR (démobilisation, désarmement et réinsertion socioéconomique)".
En termes de perspectives, il a enfin annoncé le renforcement de l'effectif militaire de la MINUSMA avec l'arrivée prochaine des contingents chinois, hollandais et burkinabé, entre autres.