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Mali : libération de 32 militaires arrêtés avec Sanogo, auteur du putsch de 2012
Publié le samedi 11 janvier 2014  |  Jeune Afrique


© aBamako.com par as
Visite au Mali de l`Association des médiateurs de l`UEMOA
24/09/2012. Bamako. La délégation des médiateurs est conduite par le Pr Albert Tevoedjre, president de l`Association. En visite a Kati avec le Président du Comité militaire de suivi, le Cap. Amadou Haya Sanogo.


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Trente-deux militaires maliens arrêtés en même temps que le général Amadou Sanogo, auteur du putsch de mars 2012 ayant précipité le Mali dans le chaos, ont été libérés après six semaines de détention, a annoncé vendredi à l'AFP un de leurs avocats.

Ces 32 militaires "ont été libérés hier (jeudi) sur décision du ministre de la Défense (Soumeylou Boubèye Maïga). Certains étaient malades" et parmi eux, figurait une femme enceinte, chargée de la cuisine, a déclaré cet avocat, Me Tiessolo Konaré.
Interrogée par l'AFP, une source militaire a confirmé, sans plus de détails, la libération de 32 militaires qui étaient détenus. Selon Me Konaré, tous avaient été mis à la disposition du général Amadou Sanogo le 13 novembre 2013 sur "décision du ministre de la Défense. (...) Donc, ces éléments sont légalement affectés" à son service.

L'avocat a précisé qu'ils avaient été arrêtés en même temps que le général Sanogo, le 27 novembre. Depuis lors, ils n'ont pas été "présentés à un juge, encore moins à un procès. Ils ne voyaient ni parents, ni amis".

Leur libération est intervenue au quatrième jour d'une grève de la faim qu'ils ont observée du 6 au 9 janvier pour protester contre leur détention, a-t-il indiqué. "Nous avons déposé une plainte contre X pour enlèvement et séquestration. Suite à cela, les (détenus) ont décidé d'observer une grève de la faim (...) Heureusement, tout s'est bien terminé" avec leur libération, a-t-il ajouté, en précisant que la plainte contre X "suit son cours".

Amadou Sanogo, meneur des militaires ayant renversé le 22 mars 2012 le président Amadou Toumani Touré, a été arrêté et "inculpé de complicité d'enlèvement de personnes", selon le gouvernement malien.

Dans les mois qui ont suivi ce coup d'Etat, les hommes de Sanogo se sont rendus coupables de nombreuses violences commises contre des militaires considérés comme fidèles au président renversé, ainsi que contre des hommes politiques, des journalistes et des membres de la société civile.

Le putsch avait précipité la chute du nord du Mali aux mains de groupes islamistes armés, qui ont occupé cette région pendant plus de neuf mois avant d'en être en partie chassés par une intervention militaire internationale lancée par la France le 11 janvier 2013 et toujours en cours.
Début octobre, d'anciens compagnons du général Sanogo avaient mené une mutinerie à Kati, ex-quartier général des putschistes à 15 km de Bamako, pour réclamer des promotions, obligeant l'armée régulière à intervenir pour reprendre le contrôle des lieux.
Des proches du général sont soupçonnés d'avoir sévi contre ces soldats qui s'étaient alors opposés à lui.

Le 4 décembre, une semaine après l'arrestation du général Sanogo, un charnier de 21 corps, sans doute des militaires considérés comme proches de l'ex-président Touré, a été découvert à Diago, près de Bamako, d'après le ministère de la Justice.
Le 17 décembre, quatre corps susceptibles d'être ceux de militaires tués ont aussi été exhumés, d'après des informations recueillies lors d'interrogatoires liés à l'affaire Sanogo, d'après des sources judiciaires.

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