Le Journal Le Reporter annonçait, il y a peu, qu’IBK n’avait pas un programme pour son gouvernement en vue de réaliser son projet «l’honneur du Mali et le bonheur des Maliens». Erreur d’appréciation.
Et pardonnez-nous, Monsieur le président. Eh, oui, dans son discours de vœux et celui de nouvel an, IBK nous dévoile son programme. Ainsi, ayant «ramassé un pays à terre», président «d’une transition légitime, occupant l’unique place pour le moment», le président IBK, « fier d’être le président d’un pays en besoin de paix», trouve afin du contenu pour son «Mali d’abord».
Pour réaliser ce projet, IBK souhaite la réconciliation des Maliens et la contribution du citoyen. L’année 2014 marquera pour IBK le début de la guerre contre la corruption. «La gestion rigoureuse de nos ressources passe par le contrôle de la corruption sur deux fronts : la lutte contre l’impunité et les réformes systémiques. Pour ce qui est des mesures systémiques, j’ai demandé au Premier ministre de tout entreprendre pour que notre administration puisse bénéficier de l’accompagnement approprié. Oui, je dis et redis que l’argent des Maliens est sacré et qu’il faut désormais l’utiliser à bon escient. C’est pourquoi, je décrète l’année 2014, année de la lutte contre la corruption. Un combat dans lequel je demande à chaque Malienne, à chaque Malien, de s’engager avec moi. Nul ne s’enrichira plus illégalement et impunément sous notre mandat, Inch Allah». Vous le savez désormais, en 2014, IBK restera à la maison. Il s’activera pour la bonne gouvernance. Comme, on le dit, qui veut la paix, prépare la guerre.
Le président IBK veut la paix, sa guerre contre la corruption sera implacable. Reconnu par sa capacité à agir comme tout bon Malinké, bien souvent sans pédagogie, on sursaute en l’entendant dire cela. Et on se demande si «le Mali d’Abord» passera par une guerre de vengeance. Et on se demande surtout comment IBK, ayant fermé les yeux sur la mauvaise gestion de l’argent des Maliens durant les 20 dernières années, lui acteur d’un système qui aura enrichi certains de ceux qui l’accompagnent aujourd’hui, peut mener une guerre contre la corruption, sans une dose de vengeance. Décidément, les vœux d’assurance du journal Le Reporter pour le Mali en cette année 2014, mériteront plus de prières pour être exaucés !
Sinaly KEÏTA