Le cercle de Goundam a organisé son forum "Paix, Vérité et Réconciliation" la semaine dernière. La rencontre s’est tenue dans la salle de conférence du centre multifonctionnel des femmes de Goundam, sous la présidence du préfet du cercle Assom Togo en présence notamment du maire Mme Seck Oumou Sall et du chef du projet Enda-Mali Adama Ibrahim Touré.
Après le lancement du projet "Paix, Vérité et Réconciliation" la mi-novembre dernier à Tombouctou, l’heure est à la mise œuvre dans les différents cercles de la région. A travers des thématiques précises, les rencontres ont lieu dans les circonscriptions administratives, afin que dans une synergie d’action, des solutions idoines soient dégagées pour parvenir à une paix durable.
C’était l’objectif du forum organisé par Enda-Mali à Goundam à travers son programme "Dialogue communautaire" pour la réconciliation sociale et la réinsertion des enfants utilisés dans les conflits armés dans les régions nord du pays. Ils étaient une centaine de participants issus des différentes communautés du cercle de Goundam (sonrhaïs, peulhs, bellas, touaregs, arabes, organisations associatives des femmes et des jeunes, des notables), à prendre part au forum.
Les débats ont été riches en témoignages sur les événements dramatiques survenus au cours de l’occupation. Il y a eu des moments d’émotion et même de révolte à l’évocation de certains faits tragiques. Les uns et les autres ont reconnu leur tort et fait leur mea culpa pour leurs mauvais agissements pendant l’occupation pour les forces du mal.
Les participants, à l’unanimité, ont condamné cette rébellion qui n’a apporté que le malheur et freiné le développement du cercle. Le forum a été sanctionné par quelques recommandations. Tout le monde a souligné la nécessité de la paix et de la réconciliation mais avec des préalables. Tous les acteurs impliqués dans les exactions et les oppressions doivent être identifiés afin qu’ils répondent de leurs actes suivant leur degré d’implication. Il a été demandé au partenaire Enda-Mali de pousser la sensibilisation jusqu’au niveau des fractions, des villages et des hameaux pour l’identification des ex-combattants. Le Gouvernement doit œuvrer afin que justice soit rendue aux victimes des exactions.
Source : Amap