Le Mouvement pour la Sauvegarde des Acquis Démocratiques au Mali (Mosad) a animé une conférence de presse sur le thème “les défis démocratiques et les élections de 2013”. C’était le vendredi du 10 janvier dernier à la Maison de la presse. Les principaux conférenciers étaient Dramane Diarra et Boubacar Boré. Ce dernier, on se rappelle, s’était beaucoup illustré parmi les activistes de l’année 2012, notamment à travers son mouvement dénommé Yèrèwoloton qui avait, pendant des semaines, assiégé l’Assemblée Nationale du Mali. Le sieur Boré est également le président du Mosad.
Le secrétaire général du Mouvement, Eric Mory Goïta, en introduisant cette conférence, s’est appesanti sur le scrutin législatif de 2013. Plus particulièrement sur le deuxième tour. Sur l’issu de ce deuxième tour, Eric Mory Goïta a commenté trois cas : Gao, Nara et Niono.
Bien que le premier tour ait été une élection mieux organisée, on a assisté à un fiasco, un hold-up électoral lors du second tour à Niono, Gao et Nioro, a déclaré le secrétaire général du Mouvement pour le Sauvegarde des Acquis Démocratiques au Mali. Le conférencier a parlé de l’émergence d’une force rétrograde. Et pour cela, selon Eric Mory Goïta, le Mosad sera une sentinelle pour sauver la démocratie.
Quant à Dramane Diarra, il s’est voulu prudent en accentuant son intervention surtout sur le défi démocratique. A ce propos, il a évoqué ce qui pouvait été considéré par tout comme des préoccupations. La transparence et l’Etat de droit, aux yeux du juriste qu’il est, étaient les défis qui se posaient au Mali. En faisant sa propre analyse du processus, le conférencier Diarra estime qu’il ya des similitudes entre les élections de 2013 et celle de 1992. Les deux élections ont eu lieu après une période de transition, a fait remarquer le conférencier.
Le président du Mosad, Boubacar Boré, non moins président de Yèrèwoloton, a dénoncé le faible taux de participation aux élections législatives 2013. Aux yeux du conférencier, cela s’explique par le fait que le changement attendu n’a pas lieu. “Le taux montre que rien n’a changé”, a dit Boubacar Boré qui met en garde contre les dérives. “Nous ne sommes pas contre quelqu’un, mais nous défendons un idéal”, a déclaré le président du Mosad.
Après le Copa qui cherche à se ranger du côté d’Ibk, c’est le Mosad qui hausse le ton pour se mettre dans le rôle de critique. Attendons de voir.
Laya DIARRA