Le Japon a annoncé, vendredi dernier, à Abidjan, à l’issue d’un sommet avec les Chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qu’il décaisse 84,4 millions de dollars, soit près de 42 milliards de Fcfa en faveur de la sécurité dans la région du Sahel. L’annonce a été faite par le Premier ministre nippon, Shinzo Abe après le sommet qui a réuni une dizaine de Chefs d’Etat de la sous-région. Cette somme contribuera à lutter contre le terrorisme et l’insécurité ambiante dans la zone sahélo-sahélienne.
Le Chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, par ailleurs Président en exercice de la CEDEAO a, pour sa part, plaidé pour une place de l’Afrique au Conseil de Sécurité de l’ONU. “Il faut une réforme et un élargissement du Conseil de sécurité pour que l’Afrique soit représentée d’autant plus que la plupart des conflits ont lieu sur le continent”, a-t-il expliqué à la fin du sommet qui a pris fin aux environs de 22h30 (Gmt et heure locale).
Outre le Premier ministre japonais Shinzo Abe et le Chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, les Présidents Faure Gnassingbé (Togo), Ellen Johnson (Liberia), Blaise Compaoré (Burkina Faso), Macky Sall (Sénégal), Yahya Jammeh (Gambie), John Mahama Dramani (Ghana), Ernest Bai Koroma (Sierra Leone), Goodluck Jonathan (Nigeria), Thomas Yayi Boni (Bénin) et Mahamadou Issoufou (Niger) ont participé à ces travaux ayant porté sur les engagements politique et économique pris en juin 2013 par son pays, lors du sommet Afrique-Japon de Yokohama.
Lors de la 5ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 5) organisée en juin dernier sur le thème “Main dans la main avec une Afrique plus dynamique”, le gouvernement japonais, à travers la Déclaration de Yokohama, avait pris l’engagement de soutenir la croissance africaine. C’est une aide publique de 10,6 milliards d’euros sur les cinq prochaines années qui est prévue. Dans le cadre de cette visite africaine, Shinzo Abe se rendra au Mozambique et en Ethiopie, après un séjour de 48 heures en Côte d’Ivoire.