C’est arrivé dans la journée du samedi 11 janvier dernier, aux Halles de Bamako sis à Niamakoro, dans la zone d’intervention du commissariat de police du 10ème arrondissement. Un individu du nom de Abdrahamane Coulibaly, habillé en uniforme de soldat sans galon a été pourchassé par les populations. Il a pu trouver refuge dans les locaux de la BHM des Halles de Bamako. Il sera finalement appréhendé par le gendarme Adama B. Traoré, qui était habillé en civil au moment des faits.
Aux dires des riverains des Halles de Bamako, Abdrahamane Coulibaly a été interrogé dans la circulation par le gendarme Adama B. Traoré, sur la promotion à laquelle il appartient. Il a indiqué qu’il était de la même promotion que le gendarme qui l’a interpellé. Adama B Traoré dira n’avoir pas fait sa connaissance parmi les éléments de sa promotion. Après avoir été démasqué, Abdrahamane Coulibaly a réussi à se jeter sur sa moto avant de prendre la poudre d’escampette. Ainsi, suite aux cris lancés par le gendarme Adama B. Traoré, les populations ont engagé une course poursuite contre l’imposteur jusque dans les locaux de l’agence de la BHM aux Halles de Bamako. C’est là qu’Abdrahamane Coulibaly se confia au chef de poste de sécurité de cette agence devant une foule agitée armée de pierres et de bâtons.
C’est ainsi que les éléments de la garde nationale postés devant l’agence de la BHM ont contacté les limiers du 10ème arrondissement pour venir cueillir de l’imposteur Abdrahamane Coulibaly. Quant au gendarme Adama B. Coulibaly, il fera appel à l’école nationale de la gendarmerie de Faladiè. Quelques minutes plus tard, trois policiers du 10e arrondissement sont arrivés sur les lieux pour conduire Abderrahamane Coulibaly au commissariat pour des investigations approfondies. Avant le départ des limiers du commissaire Adama Baradji, huit agents de l’école de la gendarmerie sont arrivés à bord d’un pick-up pour embarquer Abdrahamane Coulibaly.
Selon une source digne de foi, les gendarmes ont retiré le faux agent du pick-up des policiers du 10ème arrondissement. Ils ont fait savoir aux populations que Abdrahamane est un policier parce qu’il portait un treillis noir.
En effet, l’imposteur était en treillis noir avec un béret de la gendarmerie. La question qui est sur toutes les lèvres aujourd’hui est de savoir pourquoi les porteurs d’uniforme ne parlent pas le même langage autour de ce faux agent de la sécurité ? Et pourquoi la gendarmerie est intervenue dans ce secteur qui relève de la juridiction du commissariat du 10e arrondissement ? Au moment où nous mettions sous presse la tension était toujours vive entre les deux corps. Quant au faux agent Abdrahamane Coulibaly, il médite sur son sort à la grande prison de Bamako-Coura.
Cléophas TYENOU, stagiaire